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Critique de Laurent3375


Je termine à l'instant ma découverte de Donato Carrisi et de son Chuchoteur. En pleine digestion, je décide de coucher à chaud ces quelques lignes.
2009, Milan (Italie). Ce thriller démarre sur la découverte macabre, dans un bois, de cinq bras gauche d'enfants enfouis sous terre. Cinq fillettes…

Une équipe de trois policiers, de leur chef et d'un criminologue va être renforcée par l'arrivée d'une autre criminologue spécialisée dans les disparitions de personnes. Mila.
A partir de ce moment, les codes habituels du thriller sont chamboulés car ce sont, malheureusement, des cadavres qui vont apparaître au fil des pages. Cinq cadavres…
L'ingéniosité de l'auteur va mettre en scène une nouvelle intrigue pour chacun des corps retrouvés. A chaque fois, de nouveaux individus et dans un lieu bien distinct, auxquels sont rattachés une histoire propre : pédophilie, meurtres… Mais des histoires éloignées de l'affaire qui nous préoccupe.
Alors quel est le lien entre tout ça ?

D'autant qu'un sixième bras gauche est retrouvé. Une nouvelle fillette mais sans cadavre et peut-être encore vivante. Une course contre la montre se met en marche en parallèle.

Les ficelles de ce roman sont tendues, à la limite de la rupture. Tellement tendues qu'à un moment on arrive plus à y croire. L'auteur ajoute à sa réalité une dose de voyance pour essayer de nous éclairer mais impossible de trouver le chemin, l'issue. Frustration.
Et qui est cet individu incarcéré, étrange, sans nom, sans ADN dont nous parle l'auteur par petites touches ?

Imaginez un puzzle de 3.000 pièces représentant une mer, sa plage et une embarcation perdue au milieu de l'océan, à reconstituer. Voilà ce à qui vous attend. Un vrai casse-tête chinois !

Le dénouement est stupéfiant. On y découvre un côté sombre et machiavélique de l'homme dans sa capacité à manipuler pour arriver à ses fins. On apprend qu'une part de vérité et de cruelle réalité a permis à Donato Carrisi d'écrire ce roman. Hallucinant. Déroutant.

A l'heure où j'écris ce billet, l'affaire Estelle Mouzin trouve (semble-t-il) son dénouement et le coupable, Michel Fourniret est acculé dans son atroce vérité.
L'histoire humaine est tachée par ces histoires de pédophilie, d'infanticides. Tant de déviance humaine dont des romanciers s'approprient ces scandales pour fabriquer des romans qui nous ravissent. Je dois reconnaître que tout cela est bien perturbant… A méditer.

Bien à vous tous amis Babéliens !
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