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Mila Vasquez tome 1 sur 4

Anaïs Bokobza (Traducteur)
EAN : 9782702141045
440 pages
Calmann-Lévy (05/05/2010)
  Existe en édition audio
4.14/5   6840 notes
Résumé :
Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis le début de l’enquête, le criminologue Goran Gavilla et son équipe ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre les oriente vers un assassin différent. Lorsqu’ils découvrent un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, ils appellent en renfort Milla Vasquez, experte en affaires d’enlèvement. Dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (930) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 6840 notes
Tiens , une bio sur Delerm ou Daho ? le chuchoteur à l'oreille des mérous , suite tant attendue d'un comparse qui , lui , officiait à celle des chevaux ? Que n'henniiiiiiiit ! le sérial killer nouveau est arrivé sans faire de bruit , et pour cause...

Cinq disparitions de fillettes , six fosses contenant chacune un petit bras : le gauche ! le compte n'y est pas Bertrand Renard ! Histoire inspirée de faits réels ! Bam , le ton est donné , la chasse à l'homme peut commencer !

L'équipe en charge de cette pénible affaire se compte sur les doigts d'une main , ils sont six . Bon , sur les doigts d'une grosse main...
Roche , le big boss coordonateur en chef ; Stern , chargé de la collecte des infos en vue d'établir un profil type orientant ainsi les recherches ; Boris , l'agent examinateur spécialisé dans l'interrogatoire tout terrain et détenteur d'un terrible secret ; Gavila , seul civil de l'agence tout risque recruté pour ses talents de criminologue avérés et détenteur d'un terrible... ; Rosa , chargée de la logistique , experte en informatique et détentrice d'un... ; puis venant se greffer à cette hétéroclite équipe , tel un chien dans un jeu de quilles , Mila . Alors elle , son truc , c'est la recherche de personnes disparues couplée à la découverte de personnes recherchées . Spécialiste de l'enfance buissonniere... Polyvalence extreme . Comment ? La recherche induit la découverte ? Au temps pour moi...Et chose des plus surprenante , elle serait détentrice...Et là vous vous dites , mais c'est le pitch de cette émission hautement culturelle à fort potentiel décérébrant qu'est secret story . Heu , non , faut pas déconner quand meme car il y est fortement question de cogitage , réflexion et autre cassage de tete puissance dix donc pas grand chose en commun . Perso , j'avais proposé à l'éditeur : qui qu'est le p'tit canaillou cachottier qui cache qu'eque chose ? ? Titre brutalement refusé pour des raisons que je ne m'explique toujours pas...Une telle puissance créatrice devant déstabiliser , j'imagine...

Il n'est pas rare , dans le genre thrilleristique ( primeur d'un mot qui fera officiellemnt son entrée dans le petit Larousse 2018 , c'est cadeau , c'est Noel ! ) , de découvrir un récit à tiroirs . L'histoire confirme pleinement ce postulat à un détail pres : c'est qu'il s'agit , présentement , des tiroirs d'une commode d'apothicaire ! Je défie quiconque ( les personnes l'ayant lu étant logiquement exclues ) d'en deviner le final ! A chaque disparition , un possible coupable , y compris dans les rangs de la police . le récit part dans tous les sens tout en gardant une cohérence indéniable . La crédibilité ne fait jamais défaut . Carrisi a opté pour de multiples rebondissements , à ne surtout pas assimiler à de l'esbrouffe ! L'enquete avance , piétine , recule pour mieux repartir . Un tueur en série ou une série de tueurs sachant que les deux pistes pouvant etre intimement liées ? A noter , pour la petite histoire , que ce récit pourrait rappeler certaines similitudes avec ce bon vieux Kurtz , énorme découverte des Camut / Hug . A enquete exceptionnelle , moyens exceptionnels . Profiling , médiumnité , hypnose , Elisabeth Tessier ( c'est dire s'ils sont au fonds du trou les gars... )...Tout est bon pour découvrir et appréhender ce ou ces vilains petits polissons !
L'histoire tient la route , la psychologie qui s'en dégage est tout à fait raccord . Ici , foin d'éviscération , de torture. La suggestion est le maitre mot et c'est ça qui est bon ! Ambiance , ambiance...Les personnages sont travailles . Des humains aux cotés bien sombres dans un récit qui ne l'est pas moins ! Chacun traquant inlassablement le démon tout en devant composer avec les siens . Laissez-vous sombrer dans les méandres de cette enquete tentaculaire car elle regorge de surprises , toutes plus mauvaises les unes que les autres ! Et en cette période de Noel , les surprises sont plutot de bon aloi...

Le Chuchoteur est un cauchemar éveillé ! Un étre immatériel qui semble avoir toujours un coup d'avance sur vous ! C'est glauque , c'est sombre , c'est addictif , c'est tout bon !
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Ouuuuch la claque ! Donato Carrisi est diabolique, machiavélique même !!! Je n'ai rien vu venir !

Son livre est d'une maîtrise absolue.
Un roman malin, où tu as la désagréable surprise de voir avec quelle efficacité et quel talent, le maître Carrisi te manipule.
Une enquête toute en noirceur, sombre, avec peu de filets d'air pour respirer. Car il s'en passe des trucs tout au long des pages.

Tu as à peine le temps d'ouvrir la bouche de surprise et d'en laisser sortir un "ooooh" voire même un "ahhhh" puis de la refermer que déjà un rictus nerveux démarre et laisse à nouveau échapper un borborygme qui te fait glousser dans le métro t'attirant les regards nerveux de voisins de siège apeurés navrés atterrés (c'est une critique participative, choisis ton mot et biffe les autres).

Une construction sans filet. Et complexe. Qui oblige à une grande concentration.
Et pourtant, Donato parsème sa trame d'indices et de ruptures de rythme. Une fois le bouquin arrivé à son terme, la relecture de certains passages permet une nouvelle vision et une compréhension encore plus manifeste de l'intrigue. Un nouvel éclairage en fait.

Un roman n'est efficace que si les personnages sont réussis et c'est clairement le cas. Chacun à sa personnalité distincte, ses fêlures, ses traumatismes, sa joie de vivre ou sa zone de tristesse et d'aigreur.

Quant au "Bad Guy", peu visible au fond dans le bouquin mais dont l'ombre plane sur l'enquête des policiers, c'est une réussite totale. D'un mysticisme absolu.

Un grand auteur que ce Donato. C'est lui, le vrai chuchoteur. Il faudra voir s'il n'est pas l'homme d'un bouquin et se jeter très vite sur "Le Tribunal des Âmes" et "L'Écorchée" pour le vérifier. Un gros 4/5 !
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Impressionnant !

J'ai emprunté ce thriller à Leiji et sincèrement je ne pensais pas que ce roman serait un polar aussi excellent. Cependant, il l'est. Indéniablement.

Donato Carrisi, passionné par le domaine des tueurs en série (il a écrit une thèse sur un psychopathe!), nous fait largement entrevoir son expertise dans ce roman de plus de 500 pages qui tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre, sans relâche.

L'affaire est complexe : 6 fillettes ont été kidnappées, on ne retrouve d'elles que leurs bras gauches enterrés tous ensemble au fond d'une forêt... Macabre ? Absolument, et ce n'est que le début. Âme sensible et coeur fragile s'abstenir ! le lecteur est entraîné dans un jeu de piste vertigineux, sur la trace du tueur en série, aux côtés d'une équipe de professionnels (agents spéciaux, criminologue, spécialiste de la recherche d'enfants disparus, etc.). Jamais, en fait, un thriller (ici inexorablement doublé d'un livre d'horreur) ne m'avait autant fait froid dans le dos ! Et pourtant, il en faut pour me clouer à mon fauteuil jusqu'à des 3h du matin, incapable de lâcher mon attention de ce livre à la fois fascinant et répugnant qui nous fait regarder d'un peu plus près et sans fard notre propre humanité. Dans ce contexte, j'ai plusieurs fois frôlé la crise cardiaque quand mon chat a soudain sauté sur mes genoux ou quand mon voisin est venu, tard le soir, tambouriner à ma porte pour... m'offrir un pot de miel ! A certains moments, je l'avoue, je n'étais pas loin de la transe et comme les inspecteurs, j'ai très nettement eu l'impression d'être menée en bateau par le dangereux maniaque qui hante les pages du roman.

Pour renforcer cette atmosphère oppressante et inscrire l'affaire fictive qu'il décrit dans une intemporalité à la fois instructive et moralisatrice, l'auteur ne situe pas son action : pas d'année (même si on comprend que l'action nous est contemporaine) et surtout pas de lieux cités (à un moment il évoque l'Ohio mais pour parler d'une histoire vraie). Par le nom des personnages et les descriptions de lieu, on devine qu'on se trouve aux USA, on peut imaginer, bien qu'il ne soit jamais mentionné, que les agents spéciaux en charge de l'affaire appartiennent au célèbre FBI mais c'est au lecteur de planter le décor. Dès les premières pages, on perçoit que l'auteur est parfaitement documenté sur le sujet, qu'il maîtrise sa narration, fluide et prégnante, et qu'il excelle dans le portrait psychologique, que ce soit celui de l'assassin ou des policiers lancés à ses trousses...

En résumé, je dirai que j'ai lu ce roman comme j'aurais visionné une très bonne série policière américaine à la télé, chaque chapitre apportant son coup d'éclat ou son revirement de situation qui renforce l'angoisse et le suspense tout à la fois. Dans ce cas, pas d'autre solution que de dévorer les chapitres les uns après les autres comme on engloutirait les 25 épisodes d'une série qui aurait tout à gagner à adapter ce récit !
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Vous avez le bras gauche qui démange ? Avant de gratter, vérifiez quand même que vous avez bien toujours votre bras gauche ! C'est peu être cette sensation qu'ont eues les six fillettes dont on a retrouvé le bras dans la clairière d'une forêt ? A moins qu'elles soient mortes ? Mais dans ce cas, ou sont les corps ?

C'est sur cette base que va démarrer une gigantesque chasse à l'homme afin d'appréhender ce tueur en série mais contre toute attente, force est de constater que c'est plutôt le tueur qui mène la danse. Tel le petit poucet, il sème ses cailloux et emmène son petit monde là ou il le désire. Il joue, il s'amuse, il manipule et les enquêteurs suivent sa trace. Celle qu'il a laissée, bien en évidence.

J'ai trouvé la première moitié de ce roman sans surprise, un cas d'école, tout y est parfaitement agencé pour un bon thriller policier mais un peu fade. Certains passages sont même un peu "cliché" mais cela fait son effet. La deuxième moité en revanche est à la hauteur du succès de ce roman. L'intrigue est bien plus complexe qu'on ne l'imagine et vous serez surpris à bien des moments de la tournure que prendra cette chasse au tueur en série.

Au final, un très bon roman policier. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire et l'on passe un bon moment.

Wiitoo Takatoulire
Note 4/6
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Moi qui pensais être complètement dégoûtée des thrillers, eh bien, je renonce à mon affirmation péremptoire! Car avec « le chuchoteur », je suis redevenue pleinement enthousiaste, tout à fait enchantée.
Quel talent, ce Carrisi !

Avec pourtant peu de détails macabres, il parvient à nous plonger dans les tréfonds tordus du plus malade de la société : le chuchoteur. Il faut savoir qu'il y a 4 catégories de psychopathes, que nous connaissons tous. Mais le chuchoteur forme une 5e catégorie, la plus dangereuse, car il ne parait jamais au grand jour et ne tue jamais directement : il révèle le fond obscur de personnes qui se croyaient normales, et leur suggère, tout en douceur, de tuer.
Ce manipulateur diabolique règne en maitre dans ce roman, et même l'équipe de policiers chargée de le rechercher n'en mène pas large. Car les policiers sont des êtres humains, n'est-ce pas, avec leurs défauts et leurs petits ou grands secrets... La psychologie a donc énormément d'importance, et quasi chaque phrase en est imprégnée. J'adore !

J'ai dit qu'il y avait peu de détails macabres, c'est vrai. Mais pour ceux qui croiraient avoir affaire à une promenade de santé dans les cerveaux, euh, non finalement. Car des petites filles sont capturées et tuées de manière atroce. Nous n'assistons cependant pas en direct à ces mises à mort. Nous ne sommes confrontés qu'aux cadavres, et surtout à leur mise en scène. le tueur joue avec les policiers et avec nous. Il s'amuse !

Et moi aussi, il faut bien l'avouer. Horreur ! Ne serais-je pas en train de sombrer du côté obscur de l'être humain ?
Non, je me (et vous) rassure tout de suite : je me suis délectée de l'analyse, de la recherche, des explications perspicaces et savantes (Donato Carrisi, juriste et spécialisé en criminologie et en sciences du comportement, est l'auteur d'une thèse sur un tueur en série italien), du suspens, des mots bien pesés, du style magistral mais aussi de la réflexion qui sous-tend l'ensemble de l'histoire : le mal et le bien.

En un mot comme en cent, je ne peux que vous chuchoter à l'oreille : « La société n'est pas divisée en personnes vertueuses et personnes maléfiques. Chacun possède en soi une graine de bonté et un zeste de mal. A nous de bien doser pour ne pas faire de notre monde l'antichambre de l'enfer. »

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Citations et extraits (387) Voir plus Ajouter une citation
Le grand papillon l’emportait, se fiant à sa mémoire pour se déplacer dans la nuit. Il faisait vibrer ses larges ailes poussiéreuses, évitant les pièges des montagnes, aussi calmes que des géants endormis épaule contre épaule.
Au-dessus d’eux, un ciel de velours. En des sous, le bois. Très dense.
Le pilote se tourna vers le passager et indiqua devant lui un énorme trou blanc au sol, semblable au cratère lumineux d’un volcan.
L’hélicoptère vira dans cette direction.
Ils atterrirent au bout de sept minutes sur l’accotement de la nationale. La route était fermée et la zone occupée par la police. Un homme en costume bleu vint accueillir le passager jusque sous les hélices, retenant avec peine sa cravate.
– Bienvenue, professeur, nous vous attendions, dit- il à haute voix pour couvrir le bruit des rotors.
Goran Gavila ne répondit pas.
L’agent spécial Stern continua :
– Venez, je vous expliquerai en chemin.
Ils s’engagèrent sur un sentier accidenté, laissant derrière eux le bruit de l’hélicoptère qui reprenait de l’altitude, aspiré par le ciel d’encre.
La brume glissait comme un suaire, dévoilant le profil des collines. Autour, les parfums mélangés du bois étaient adoucis par l’humidité de la nuit qui remontait le long des vêtements, glissait froidement sur la peau.
– Cela n’a pas été simple, je vous assure : il faut que vous voyiez de vos propres yeux.
L’agent Stern précédait Goran de quelques pas, en se frayant un chemin parmi les arbustes, tout en lui parlant sans le regarder.
– Tout a commencé ce matin, vers onze heures. Deux jeunes garçons parcourent le sentier avec leur chien. Ils entrent dans le bois, escaladent la col line et débouchent dans la clairière. Le chien est un labrador et, vous savez, ils aiment creuser, ces chiens- là… Bref, l’animal devient comme fou parce qu’il a flairé quelque chose. Il creuse un trou. Et voilà qu’apparaît le premier. Goran se concentrait pour le suivre, tandis qu’ils s’enfonçaient dans la végétation de plus en plus touffue le long de la pente progressivement plus raide. Il remarqua que le pantalon de Stern était légèrement déchiré à la hauteur du genou, signe qu’il avait déjà fait le trajet plusieurs fois cette nuit- là.
– Évidemment, les jeunes garçons s’enfuient immédiatement et préviennent la police locale, continua l’agent. Ils arrivent, examinent les lieux, les reliefs, ils cherchent des indices. Bref : la routine. Puis quelqu’un a l’idée de continuer à creuser, pour voir s’il y a autre chose… et voilà que le deuxième apparaît ! Là, ils nous ont appelés : on est ici depuis trois heures du matin. Nous ne savons pas encore combien il y en a, là- dessous. Voilà, nous sommes arrivés…
Devant eux s’ouvrit une petite clairière éclairée par des projecteurs – la gorge de feu du volcan. Soudain, les parfums du bois s’évanouirent et tous deux furent assaillis par une odeur âcre caractéristique. Goran leva la tête, se laissant envahir : acide phénique.
Et il vit.
Un cercle de petites fosses. Et une trentaine d’hommes en combinaison blanche qui creusaient dans cette lumière halogène et martienne, munis de petites pelles et de pinceaux pour enlever délicatement la terre. Certains passaient l’herbe au crible, d’autres photographiaient et cataloguaient chaque pièce avec soin. Leurs gestes étaient précis, calibrés, hypnotiques, enveloppés dans un silence sacré, violé de temps à autre par les petites explosions des flashes.
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"Quand un individu ment, il doit effectuer une activité psychologique intense pour compenser toute une série de tensions. Pour rendre ses réponses plus crédibles, il est contraint d'atténuer des informations véridiques déjà sédimentées dans sa mémoire, et à recourir à des mécanismes d'élaboration logique pour les amalgamer au mensonge qu'il raconte. Cela requiert un effort énorme, ainsi qu'une certaine imagination.
Chaque fois qu'on profère un mensonge, il faut se rappeler de tous les faits qui le font tenir sur pied. Quand les mensonges sont nombreux, le jeu devient complexe. Un peu comme le jongleur de cirque qui tente de faire tourner des assiettes sur des bâtons. Chaque fois qu'il en rajoute une, l'exercice devient plus difficile et il est contraint de courir d'un côté à l'autre sans répit. C'est à ce moment là qu'on faiblit, qu'on s'expose."
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Quelqu'un m'a dit que le mal peut toujours être prouvé. Le bien, jamais. Parce que le mal laisse des traces sur son passage. Tandis que le bien, on ne peut qu'en témoigner.
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Goran avait accroché dans sa salle de cours une photo en noir et blanc d'un enfant. Un petit homme dodu et sans défense. Ses étudiants le voyaient et finissaient par se prendre d'affection pour cette image. Quand - plus ou moins en milieu du semestre - quelqu'un avait le courage de lui demander de qui il s'agissait, il les mettait au défi de deviner. Les réponses étaient variées et pleines de fantaisie. Et il s'amusait de leurs expressions quand il leur révélait que cet enfant était Adolf Hitler. Après la guerre, le chef nazi était devenu un monstre dans l'imaginaire collectif, et pendant des années les nations qui étaient sorties victorieuses du conflit s'étaient opposées à toute autre vision. Ainsi, personne ne connaissait les photos d'enfance du Führer. Un monstre ne pouvait pas avoir été un enfant, il ne pouvait pas avoir ressenti autre chose que de la haine, avoir vécu une existence similaire à tant d'autres enfants de son âge, qui étaient par la suite devenus ses victimes
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Pour appuyer sa thèse, le professeur Gavila faisait remarquer à ses étudiants de l'université que, pratiquement toutes les fois ou on arrêtait un criminel en série, ses voisins et ses proches tombaient des nues.
"Nous les appelons "monstres" parce que nous les sentons loin de nous, et donc, nous les voulons différents, disait Goran dans ses séminaires. Au contraire, ils nous ressemblent en tout et pour tout.Mais nous préférons balayer l'idée qu'un de nos semblables est capable de telles atrocités. En partie pour absoudre notre nature. Les anthropologues appellent ça la "dépersonnalisation du coupable" et cela constitue souvent le principal obstacle à l'identification d'un tueur en série. car un homme a des points faibles et peut être capturé, pas un monstre.
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Vidéo de Donato Carrisi
Extrait du livre audio « La Maison aux lumières » de Donato Carrisi, traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza, lu par Sylvain Agaësse. Parution numérique le 25 octobre 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/la-maison-aux-lumieres-9791035414832/
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