Pour le salut de Katrina

Un mariage sans amour est forcément voué à l’échec.

Ils se connaissaient à peine et n’éprouvaient pas le moindre tendre sentiment à l’égard l’un de l’autre. Un mariage célébré dans ces conditions ne pouvait être que voué à l’échec.

— L’amour…
— Oh, cessez de m’ennuyer avec cela ! L’amour est une chose, le mariage en est une autre.

Elle était si passionnée… Et il n’était qu’un homme, en effet. Un homme fait de chair et de sang.

De toute manière, je n’ai aucune intention de tenter de rallumer un feu éteint depuis longtemps.

Je suis une femme et vous êtes un homme... Il suffit, je le sais, que vous me preniez dans vos bras pour que le feu qui nous consumait autrefois s’empare à nouveau de nous.

On ne fait pas toujours ce que l’on souhaite.

Il préférerait être très loin d’ici. Dans les sables du désert, dans les montagnes de l’Himalaya, ou encore au milieu de l’océan… Car il aime les horizons lointains.

La vie mondaine lui pesait. Les comédies de la haute société l’agaçaient. Il rêvait alors de se retrouver au milieu du désert, ou bien devant un calme paysage de rizière, sur les collines verdoyantes où poussait le thé, ou encore au cœur de la jungle impénétrable…

Il était subjugué, ébloui, amoureux. Amoureux fou comme on peut l’être à vingt ans, au point d’en perdre le boire et le manger.Il eut l’impression, au propre comme au figuré, que la sensuelle Anastasia s’enroulait autour de lui comme l’une de ces lianes de la jungle, qu’elle l’emprisonnait dans sa toile comme le faisaient les araignées géantes avec leur proie…