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Critique de Paracosme


Critique portant sur la trilogie :
Amalia Cornaro est une jeune aristocrate de 18 ans promise au siège du conseil des Neuf à la succession de sa mère, la célèbre et redoutée Contessa. Mais la jeune fille ne s'intéresse pas à la politique. Ce qui la passionne, ce sont les livres et la science, plus particulièrement celle du façonnage d'objets leur conférant des propriétés magiques. Elle sait cependant que ses études terminées, tous ses efforts devront être focalisés sur la postérité de l'Empire Sérénissime mené par le doge qu'elle se doit de servir fidèlement.
Alors qu'elle s'est déguisée et a quitté sa luxueuse maison pour se faufiler dans le quartier malfamé de la ville de Raverra à la recherche d'un livre rare, Amalia tombe sur une bagarre opposant une jeune fille de son âge à plusieurs malotrus. Cette dernière, en mauvaise posture, perd le contrôle et libère son pouvoir de mage. La jeune Cornaro découvre alors qu'il s'agit d'une sorcière de feu, un don extrêmement rare et destructeur. Tandis que les flammes gagnent du terrain et menacent de détruire le quartier voire la ville, Amalia n'a d'autre choix que de passer un jet au poignet de la sorcière. Les jets sont des objets artificés par des façonniers qui permettent d'emprisonner ou libérer le pouvoir d'un mage d'un mot (Revincio pour éteindre et Exsolvo pour libérer). L'Empire s'en sert pour contrôler les mages appelés Faucons qui sont dépendants de leur Fauconnier pour user de leur pouvoir. La plupart des Faucons sont repérés très jeunes car ils portent la marque des mages (un cercle de couleur entourant la pupille). Ils sont alors enrôlés de force dans l'armée de l'Empire et arrachés à leur famille pour vivre aux Mues où tous les Faucons sont formés avec leur Fauconnier. Bien que le doge pourvoit à tous leurs besoins, il s'agit bien d'une cage dorée limitant strictement leurs libertés.
Zaira, la sorcière de feu qui avait échappé à ce destin en survivant tant bien que mal dans la rue, se retrouve tel un chien en laisse soumis au bon vouloir d'une jeune fille née avec une cuillère en argent dans la bouche... Pire, elle devient malgré elle un atout stratégique militaire inestimable pour l'Empire qui la garde comme pièce maîtresse sur son échiquier en cas de guerre. Elle n'aura pas d'autre choix que de brûler des milliers de soldats ennemis si l'occasion se présentait. Pour toutes ces raisons, l'entente entre les deux jeunes filles que tout oppose est très mauvaise, du moins au début. Car elles vont devoir composer avec ce lien au quotidien et dépasser leurs préjugés, surtout quand une série d'enlèvements d'enfants les pousse à s'allier.
J'ai trouvé le monde et le système de magie bien exploités et riches. Les règles sont claires et l'on comprend assez rapidement les tenants et les aboutissants. Les intrigues de cour sont prenantes et les enquêtes d'Amalia bien ficelées. Les enjeux sont clairement énoncés pour les protagonistes, comme les antagonistes qui sont très humains, leurs motivations cohérentes et crédibles. En outre, le choc des cultures et des classes sociales est intelligemment soulevé. Les personnages souffrent et tout le monde ne s'en sort pas indemne. C'est parfois assez sombre mais on rit aussi. J'ai beaucoup apprécié ma lecture et je la recommande fortement aux amateurs de ce genre. Peut-être même qu'il y aura une suite car je trouve qu'il y a bien assez de matière pour continuer avec plusieurs tomes.
Ma critique complète était trop longue et est dispo sur le blog.
Lien : https://www.paracosme.com
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