AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pacomeux


RECHERCHE « BURUU NOMTON » DESESPEREMENT

Si vous n'êtes jamais allé en Mongolie, avec son livre Bernardo CARVALHO vous offre le parfait véhicule pour un court, mais intense, voyage de 182 pages dans ce pays méconnu.

MONGOLIA est une « Histoire en Poupées Russe ».
Trois récits imbriqués les uns dans les autres et convergents vers une conclusion commune.

La première « histoire poupée » est celle de « l'Inadapté », surnommé Buruu Nomton, un jeune photographe occidental disparu dans l'Altai.

La seconde « histoire poupée » est celle du diplomate envoyé à la recherche de Buruu Nomton.
Ce diplomate, surnommé à son tour « l'Occidental » rédige les étapes de sa recherche.
Il suit la piste de « l'Inadapté » grâce aux guides mongols qu'avait utilisés ce dernier.

La troisième et dernière « histoire poupée » est celle du narrateur, supérieur hiérarchique de « l'Occidental » à l'Itamaraty, ministère des Affaires étrangères brésiliennes en Chine. C'est lui qui a obligé « l'Occidental » à rechercher le disparu. C'est lui qui parcourt les notes du diplomate qui vient de décéder au Brésil et les agrémente de ses propres commentaires et analyses.

Ce livre est formidable récit de voyage.
En Mongolie, pays pauvre en regard des critères occidentaux, tout est différent. La nature est aride, sèche, pelée comme les monts dépourvus d'arbres. le pays sort d'un hiver catastrophique. Les nomades en voie de sédentarisation, demeurent attachés à la nature et à leurs yourtes (tentes maisons) mobiles.

La couverture du livre, a elle seule, m'a convaincu : deux photographies superposées en noir et blanc ; celle du haut, révèle une dune pyramidale du désert de Gobi ; celle du bas, détaille des mongols vêtus de leur habit, le « deel », une longue robe traditionnelle d'extérieur ornée d'une large ceinture, et arborant des chapeaux, en train de jouer au billard au milieu d'une plaine et des chevaux ; le tout sous un ciel cotonneux. Surréaliste !

Les personnages sont superbement décrits. Tout est rude. Leurs attitudes, leurs mécanismes de pensée, leurs actes. L'occidental – pas seulement celui du livre mais nous aussi – est déboussolé. Et pourtant, tout demeure très humain, souvent primitif mais tellement simple et naturel.

L'histoire est belle. D'Ulaanbaatar (Oulan-Bator) la capitale, elle longe la route montagneuse d'Altai à Ölgiy. Les rencontres sont multiples. L'histoire interfère avec celle du communisme en Mongolie, celle de la chasse aux lamas, celle de la sortie du communisme.

Bien qu'étranger au pays, le lecteur s'imprègne de l'ambiance et des contrastes ressentis.

La conclusion - et fait les conclusions de l'histoire - point focal des trois histoires, révèle le résultat de la recherche et les liens des deux premiers protagonistes. Mais je ne les dévoilerai pas ici tant je recommande la lecture du livre.

Conclusion : voir ci-dessus…
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}