Sur son visage,le temps,l'ascèse,le feu du désert ont creusé,immatériel et pérenne,un sourire qui n'est plus de braise mais de lumière.
Quand mes pauvres voisins veulent me voir,ils me trouvent;le reste du temps,je suis seul avec la meilleure société,le bon Dieu,tête à tête dont on ne se lasse pas.
Le présupposé dont se nourrit le tourment qui le pousse alors vers le Maroc semble lui échapper totalement:il voudrait faire pour les Marocains ce qu'il souhaiterait qu'on fît pour lui s'il était à leur place,mais se soucie-t-il de ce que les Marocains veulent,à la place qui est la leur?
Je n'ai pas de raison de cacher mon admiration pour le savant qu'il a été,et peut-être ai-je toujours eu un faible pour ceux que dévore une secrète misère,quand ils ont eu la force de ne pas s'y abimer.