Fire

Bon d'un côté, mauvais de l'autre. Au moins, on peut pas enlever à Cashore son côté commercial, et puis quand même, l'histoire est passionnante et on la suit jusqu'au bout. Après bien sûr, Rouge est caricaturale. Elle est parfaite, et enviée, et un monstre. Elle peut contrôler les esprits, elle refuse sa nature, et veut aider tout le monde; elle veut un enfant, elle veut être ordinaire (ce que toute personne humaine et littéraire autre dans le monde réel souhaite moins que tout autre chose au monde, sans grande réussite). Sa douleur est plutôt mal racontée. le livre est plutôt mal écrit. Tout est plat et les surprises ne sont surprenantes qu'une fois qu'on a un peu décoller du livre, ce qui est assez facile d'un côté de l'esprit parce que tout est d'une platitude plaaaaaaane, et difficile d'un côté parce qu'on a quand même envie de lire, ou de terminer le livre; assez mauvais mélange en soi, mais lisable, et qu'on ne ressortira que rarement, n'ayant rien d'autre sous la main, et ayant envie de calme et de monotonie, et d'apaisement quand même (ce qui est dommage, parce qu'un certain nombre de litre de sang coule vers la fin, bien sûr... mais bien dans un sens, un certain sens bien défini).
Indécision, donc, sur ce livre pas mauvais, pas médiocre, impossible à définir comme un véritable bouleversement mental et tripal (enfin, des tripes), mais comme une jolie balade et un conte d'horreur raconté au milieu de rires et d'une paisible flaque de soleil, en pleine campagne lors d'une agréable journée.