AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 33 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
La petite soeur hante ces pages pétries d'amour. Trop tôt disparue, prise en étau au coeur de conflits qui la dépassait, celle dont la maturité transfigurait sa jeunesse s'est perdue, happée par des démons chimiques.

Peu à peu la personnalité de la petite soeur, son histoire mais aussi les remous familiaux sont révélés et l'on comprend au fil des chapitres ce qui a conduit à l'issue fatale.

Les chapitres alternent les récits fondateurs, la naissance, l'enfance, et l'enquête désespérée du frère pour comprendre le destin de sa soeur adorée.

L'amour transpire derrière chaque phrase , chaque tournure, un amour immense, à la mesure de la perte irrémédiable et du chagrin qui en résulte.


Antoine Catel dit l'engrenage et l'enfer de l'addiction, cette recherche douloureuse de l'incendie blanc, cette fulgurance que provoque la cocaïne. Il crie aussi ses regrets, sa culpabilité de ne pas avoir pu empêcher l'inéluctable.

Peu de textes restituent avec une telle intensité la force d'un amour inconditionnel, aussi aveugle que désespéré. Antoine Catel dans ce premier roman parvient à nous faire partager superbement la palette des émotions ressenties par le narrateur.



162 pages Calmann Lévy 4 janvier 2023
#Incendieblanc #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          400
Elle est partie la petite soeur . Emportée par la cocaïne , elle qui était si brillante , si pleine de vie et qui n'a pas vu dans la découverte de la nuit parisienne l'enfer qui la guettait. Pour honorer sa mémoire , son frère lui rend hommage à travers une magnifique lettre.

Très beau roman , touchant, humain, empli d'amour et d'empathie.
Dans une chronologie échevelée , on retrouve tout l'univers de la petite soeur . Les parents, la fratrie, le Cameroun , les nuits parisiennes, les grands parents , les rencontres douteuses en détox, les études brillantes , l'addiction galopante, la spirale irréversible vers la mort .

C'est bien écrit et pour avoir une telle intimité , une telle connaissance de la petite soeur , il fallait bien un frère aimant, et doué pour l'écriture.
On notera la magnifique apparition du texte d'une chanson de Damien Saez , je veux qu'on baise sur ma tombe, qui est , si cela est possible , encore magnifié par son incorporation à ce beau texte.
Un livre choc, dur et d'un amour éternel.
Commenter  J’apprécie          359
Elle est partie. Elle s'est endormie pour l'éternité. La petite soeur a quitté ce monde, laissant comme un vide, une béance… de son regard profond, ses traits doux, son sourire timide, ne restent que des souvenirs… Et la douleur de son absence…

Antoine Catel raconte avec ses mots, avec sa poésie, avec sa tonalité chevrotante, tout l'amour qu'il porte à sa petite soeur partie trop tôt, trop vite.

Il écrit cette âme tourmentée, cette petite flamme fragile qui s'est brûlée les ailes dans le paradis artificiel de la cocaïne.
Il écrit sa culpabilité, son incompréhension, ses réactions malhabiles.
Il écrit l'espoir, le combat, l'enfer et la solitude.

Le texte de ce grand frère qui ploie face la douleur est d'une grande pureté. La vague d'amour qu'il porte à sa soeur est aussi puissante que l'addiction qu'elle combat.

C'est beau, c'est émouvant et c'est triste à la fois… Ça prend aux tripes, ça remue et on se plaît à croire que ces mots lui rendent hommage et qu'elle vivra encore un peu à travers eux…
Commenter  J’apprécie          180
Alors que le sujet de la dépendance à la cocaïne est rentrée tristement dans l'actualité depuis deux semaines, le premier livre d' Antoine Catel nous plonge dans la descente aux enfers de la mort par overdose de sa soeur.

L'auteur remonte le temps pour essayer de comprendre comment une jeune fille, qui n'est jamais prénommée, douée pour la musique et et les études médicales a pu basculer dans la défonce à la cocaïne.

Avec une plume aussi ciselée que poignante, l'auteur fait vivre et revivre sa soeur. Avec des mots toujours plus forts habitent chaque page et bousculent notre observation. Il dit la douleur, la perte et l'inéluctabilité de l'addiction, avec pudeur et sensibilité. Rarement, la descente aux enfers liée à la drogue n'aura été si bien évoquée au travers de la damnation, et la condamnation à mort.

Avec une émotion indéniable, Antoine Catel nous plonge dans cette spirale infernale, cette impossibilité d'arrêter la maladie qui dévore la tête et le corps.

Nourri de tristesse, ce livre bouleversant dégage paradoxalement une luminosité et une force de résilience inouïe.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          140
Un texte au scalpel pour décrire l'addiction, Antoine Catel propose avec Incendie Blanc un hommage du narrateur à sa soeur qui s'est perdue, trop jeune, trop fragile et trop entière dans le nuage de la cocaïne.

La couverture de ce premier roman est d'une grande élégance à l'image de ce texte exigeant et émouvant. Roman d'amour dédié à une soeur aimée pour la vie mais brûlée par l'explosion de rails de cocaïne.

Deux cures de désintoxication, deux psychiatres en même temps, et pourtant dans l'appartement de Frédéric, « la petite soeur pour toujours » et overdose s'écrit ensemble ce jour-là.

Alors, le narrateur, frère si proche, si semblable, remonte le temps, décrit les rapports avec « la petite soeur pour toujours », son vécu dans le passé, ses perditions et ses essais pour s'en sortir. La famille est présentée avec ses forces et ses failles : le grand frère Francis, la soeur Sophie, le couple parental avec la mère qui gère son malaise par l'alcool et surtout, l'échec des adultes à protéger l'enfant plus fragile, plus sensible mais aussi plus exclusif, plus demandeur…

Seulement, au cours de la lecture, je me suis trouvée en décalage complet avec Antoine Catel dans l'interprétation du malaise de cette soeur, chère au coeur du narrateur. Car, pour moi, un trouble psychique fonde complètement les symptômes d'addictions et non l'inverse !

Il n'empêche ! Antoine Catel décrit formidablement bien cette descente, naît de la nécessité « de plus » pour se sentir vivre, se sentir libre pour oublier la peur qui attire comme un gouffre i et fait mal. Et, avec des êtres hors normes, c'est à hors normalité, il y a toujours un moment ou à un autre, la culpabilité de l'entourage qui se manifeste.

En chapitres courts, Antoine Catel gère les retours en arrière et décrit bien les délires de l'addiction et le passage de la fête à l'enfer ! le leitmotiv produit son effet pour conter ce récit d'amour inachevé.

Un premier roman à la sincérité évidente et au style maîtrisé ! À découvrir
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          110
Ce livre est un cri. Un déchirement. Mais c'est avant tout un magnifique roman d'amour et si les mots d'Antoine Catel m'ont fait souvent pleurer, je ne regrette pas d'avoir dégusté jusqu'à la dernière goutte, le miel si tendre et si poétique de sa superbe écriture.
L'incendie blanc, c'est l'explosion de la cocaïne dans le cerveau, cette drogue puissante qui fait passer d'un état euphorique à un état de dépression, enfermant le toxicomane dans le cercle de l'addiction.
En perdant sa soeur cadette qui a succombé à une overdose, Antoine, le narrateur raconte dans ce roman le poème que furent les 22 années qu'il a passé auprès d'elle. Car entre joie et douleur, entre bonheur et désespoir, le lien fort qui les unissait n'a jamais été rompu.
Il nous parle, avec des mots bouleversants, d'un être d'exception comme on en croise rarement dans sa vie.
« La petite soeur était une savante mixture d'alchimiste, un mélange de douceur et de fierté, de timidité et de frasques, de naïveté et de profondeur, de légèreté et de sagesse. »
Une enfant tellement mûre qu'en Afrique, où elle est née, on l'appelait la petite vieille.
« Et la petite soeur demeure absolument drapée dans cette vieillesse dont elle ne peut se défaire et qui l'auréole de l'attrait de ces mystères, entiers parce qu'ils sont humains.»
Après la mort du père, la mère quitte l'Afrique et revient à Paris avec ses quatre enfants, auprès de ses parents médecins. Mais une mauvaise rencontre la rend alcoolique et suicidaire. La petite soeur, sa fille cadette, malgré ses études de médecine et sa passion pour le piano, entre en conflit avec elle et n'en sortira jamais. La maladie de l'addiction va alors s'insinuer en elle, sans que personne ne parvienne à l'aider.
Un roman-choc douloureux mais tellement beau qui allie si bien le réalisme du parcours de cette jeune droguée et l'émotion de ceux qui la voient partir.
Le souvenir de « la petite soeur » restera ancré dans ma mémoire de lectrice et son destin tragique me touchera encore longtemps.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai juste envie de remercier l'auteur, en fait.

Merci de raconter le deuil avec autant de beauté.
D'autopsier la perte avec une poésie si inoubliable.
D'évoquer les dangers de l'excès et les pulsions de vie avec une infinie tendresse.

Un roman magistral, un cri des abysses de l'âme.
Commenter  J’apprécie          40
Lu dans le cadre de la sélection 68premières fois et une belle découverte malgré un sujet difficile, éprouvant. Un beau titre pour parler du fléau de la drogue, pour la personne addicte mais aussi pour son entourage.
Le narrateur adresse une belle lettre d'amour à sa soeur, qui est plus jeune que lui mais qui a été toujours considérée comme une vieille. "Toute sa vie la petite soeur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes."
Un texte qui bouleverse, bouscule, émeut, fait venir les larmes car avec une belle écriture, l'auteur nous raconte la vie de sa jeune soeur, ses espoirs, ses amours, ses addictions, ses tentatives de s'en sortir... L'auteur nous parle sans concession, de l'engrenage de la drogue, de cet incendie blanc qui jaillit quand on se fait une ligne de blanche. Il culpabilise aussi face à ses non réactions face aux appels de sa soeur, appels ou pas d'ailleurs.
Je pense avoir rarement lu un texte qui nous parle si abruptement de la cocaïne.
Et que les paroles d'une chanson de Damien Saez , "je veux qu'on baise sur ma tombe" en exergue et en bande son de ce texte correspond bien.
Un premier roman coup de poing, cri mais aussi un bel hommage à sa petite "vieille" soeur.
Une lecture éprouvante, bouleversante mais aussi un si beau témoignage et hommage de l'amour pour une soeur.
#Incendieblanc #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          10
Ce récit est une lettre d'amour d'amour d'un frère à sa soeur trop tôt disparue emportée par son addiction à la drogue.

Cette petite soeur, si belle, si brillante, si sensible, si fragile n'a pas su exister dans ce monde. Étudiante en médecine, soeur cadette adorée de tous, elle ne se sent pas à sa place. Trop de démons en elle.

C'est alors qu'elle plonge dans les fêtes des nuits parisiennes et qu'elle commence les drogues douces puis dures comme la cocaïne. Elle a beau réaliser sa chute et aller en désintox rien n'y fait. Elle devient addict.

Peut-être que son enfance et les drames qui ont frappé leur famille ont fragilisé "petite soeur" peut-être que non ? Il est toujours difficile de comprendre la descente aux enfers de nos proches. de savoir pourquoi leurs démons les consument à ce point.

Cette descente aux enfers apporte à petite soeur l'illusion d'un instant de bonheur qu'elle cherche à retrouver sans cesse quitte à se perdre complètement.

L'auteur, dans ce récit autobiographique, livre un pan de sa vie qui relève de l'intime. Il oscille entre espoir, culpabilité et incompréhension mais surtout il écrit tout l'amour pour cette soeur qui n'a pas su trouver sa place dans ce monde.

Une lecture exigeante et poignante qui nous prend aux tripes !

Lecture faite dans le cadre des @68premieresfois
Commenter  J’apprécie          10
Ce récit d'une vie gâchée, pétri d'interrogations plus que de certitudes, de regrets et de culpabilité me laisse perplexe.
D'un côté, je retiens un amour profond qui lie le narrateur à sa jeune soeur, brillante, sensible, amatrice de fêtes, à la vie ruinée par son addiction à la cocaïne.
Je retiens également la peinture très vraie des univers parallèles dans lesquels gravite la jeune femme, où la vie quotidienne, familiale, estudiantine et celle de la drogue fonctionnent sans se rencontrer ; de même, je me rappellerai la bataille qu'elle livre (et tout le monde autour d'elle, tant il s'agit d'un combat de groupe) pour se désintoxiquer.
D'un autre côté, je n'ai pas apprécié les innombrables formules qui parsèment le récit, je n'en ai compris ni le sens ni la raison d'être dans le récit et elles ont parasité ma lecture en me faisant hausser le sourcil tant elles m'ont paru absconses.
Ce livre voyage dans le cadre des 68 premières fois, merci à l'équipe pour cette belle aventure et ses découvertes enthousiasmantes (ou pas).
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3702 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}