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Critique de Myriam3


Suite à l'exposition proposée par le Musée de la Résistance et de la Déportation de Toulouse, rendant hommage à Joséphine Baker, j'ai voulu continuer à découvrir cette femme exceptionnelle.
Je ne la connaissais pas vraiment. Je me souviens avoir longtemps été choquée, enfant et ado, de ces photos la représentant sur scène simplement vêtue d'une jupe de banane, je trouvais ça tellement dégradant... mais L Histoire a montré qu'elle ne se limitait pas à ces spectacles tellement appréciés par le public français et parisien.
L'exposition, qui est maintenant terminée, était très enrichissante au niveau du contexte à la fois américain au sujet des "races" comme ils disent et français pendant l'Occupation mais aussi, auparavant, cette fierté colonialiste qui a fait naître ces horribles villages africains à venir observer dans les plus grandes villes européennes, car ce sont dans ces mondes que cette femme, noire, libre , a évolué, s'est fait sa place, sans cesser de sourire et de s'amuser.
La difficulté dans un roman graphique biographique, c'est de tout dire et ici, il aura fallu cinq cent pages pour faire le tour de la vie de cette grande artiste humaniste, dans ses contradictions. C'est beaucoup, et pourtant, ce roman ne fait qu'esquisser la nature complexe de cette personnalité qui a su s'accommoder dans un univers raciste et sexiste, très patriarcal, dont elle a accepté certaines exigences pour en sortir plus forte.
Le récit est parfois décousu, les multiples rencontres qu'elle a faites dans sa vie forcément vite abordées, peu expliquées, et il faut souvent se référer aux notices biographiques en fin de livre pour comprendre l'importance que ces rencontres ont eu des deux côtés.
Difficile aussi, dans un tel exercice, de ne pas être un brin caricatural ou du moins de ne pas simplifier les traits de certains des protagonistes, d'éluder les tenants et aboutissants de certains événements. Son rôle pendant la guerre, par exemple, m'a semblé assez vite expédié par rapport à ce que j'ai pu voir dans l'exposition à Toulouse.

La biographie sous forme de roman graphique est à mon avis intéressante mais pas suffisante pour réellement aborder une personnalité, on y perd en profondeur, mais ça a le mérite d'ouvrir à la découverte.

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