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Critique de AgatheDumaurier


Allez savoir pourquoi, je m'attendais à un livre pour adolescents...Mais c'est un livre sur l'adolescence, sur la fabrique des souvenirs doux-amers d'autrefois.
Un jeune homme (j'ai eu du mal à lui donner un âge, et puis à force d'indices, j'ai conclu à 19 ans) passe comme tous les ans ses vacances sur une île (Oléron, je pense, à peine camouflée, phare de Gésiron-Chassiron, vélo à gogo, Saint qui rime avec Saint-Trojan), dans la maison familiale en bord de plage (oh la chance !!!) Vient s'incruster une autre île, exotique, étrangère, l'île de Pâques, Rapa-Nui, à travers une tablette que le narrateur achète au tout début du récit dans une broquante. Elle est couverte de signes intraduisibles...Mais sur l'île d'O...il y a comme par hasard une spécialiste de ce langage, en la personne de la bibliothécaire, jeune femme d'une trentaine d'années très séduisante. Ajoutez à cela que le meilleur pote du Rouquin, Ficelle, qui touche un peu trop à la drogue, arrive incessamment sur l'île, quand les parents et la soeurs du Rouquin seront partis pour l'Angleterre...
C'est un roman sur le passage à l'âge adulte, symboliquement incarné par les deux îles : l'île familière et familiale, au langage connu, et l'île de Pâques, indéchiffrable, inconnue, incarnée par des signes au début illisible, mais qui conduisent le narrateur vers les sentiments plus matures et la liberté, incarnés par la bibliothécaire. le côté sombre de cette liberté, c'est Ficelle, l'ami qui ne vous veut pas forcément du bien, paumé et tentateur.
C'est beau sur le papier, c'est classique, mais malheureusement ça ne fonctionne pas, principalement à cause du style. L'écriture de l'auteur est alambiquée, trop soutenue pour son propos. Et "Rouquin" et "Ficelle", ça ne marche pas pour des "ados" de presque vingt ans...C'est pour l'universalité, d'accord, mais c'est étrange. Je ne demande pas de les appeler Beyoncé, Jay-Z et Kev, mais enfin quand même...Entre Rouquin et Jay-Z, il y a une marge...Je connais et j'adore Oléron, et même Ré, mais je n'ai pas retrouvé l'air marin...Bref, l'écriture et les personnages m'ont posé problème, quand bien même les thèmes sont très plaisants.
C'est très subjectif, cette histoire d'écriture, donc le texte fonctionnera peut-être, sûrement, pour certains.
C'est un conte d'été, en quelque sorte, qui ne m'a pas ensorcelée comme le film Rohmer, mais qui peut éventuellement le faire...
En tout cas, je remercie Babelio et les éditions Phébus pour cette découverte.
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