De si beaux horizons.
Coralie Caulier.
City Éditions.
430 pages.
Une fin très émouvante ouvrant sur les perspectives évoquées par la couverture.
Une rencontre étonnante du type "il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous", entre une grand-mère en deuil de sa petite-fille qu'elle a élevée, et une petite-fille qui n'est pas la sienne, mais qui a des comptes à régler avec un père tyran domestique et une mère passive.
Une maison fantasmée, refuge au bout du bout d'une île qui m'est chère, perchée au dessus de la plage la plus confidentielle du Bois de la Chaize, la ravissante Anse Rouge.
Un entre-deux de trois mois, hors saison, dans la pénombre et l'humidité du Bois, dans les premiers frimas, entre ces deux femmes qui ne se connaissent pas mais qui ont tant en commun. Et tant à s'apporter.
Des personnages secondaires bien vivants, bien campés, qui font contraste, et tentent de "renvoyer du réel" à ce duo hors temps.
La présence fantomatique de l'absente, que la violence de la faucheuse a laissée sans repos, jusqu'à ce que la narratrice s'empare de l'objet qu'elle a laissée derrière elle, et décide de renouer les fils d'une conversation à jamais interrompue.
Une belle invitation au voyage, immobile en apparence, qui permet de changer de vie, tel un passage de relais.