Urgence sanitaire

Dans l'inconscient collectif, l'épidémie réveille une peur de l'autre, et celui qui est censé avoir fait entrer l'épidémie dans nos murs est rejeté. Ici, c'est surtout la communauté asiatique qui a trinqué, ce qui contraste avec les pratiques médiévales où il s'agissait plutôt des juifs - qui n'ont pas été épargnés pour autant. Les moeurs ont changé : ce sont les réseaux sociaux qui mènent la danse, avec une augmentation de 900% des propos racistes à l'égard de la communauté asiatique.

Enfin, les jeunes ont dû se freiner dans leur envie de se réunir, de faire la fête, culpabilisés par les autorités et par beaucoup de médecins. Brandir le spectre de la contamination de leurs parents, voire de leurs grand-parents qui eux, ont plus de risque de faire une forme grave, et même d'en mourir, constitue un fardeau dont le poids peut être difficile à supporter.