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Critique de fertiti65


Blandine de Caunes, la fille ainée de Benoîte Groult, a écrit sur la fin de vie de sa mère, grande écrivaine dans les années 70. Avec sa soeur Lison, elles trouvent de plus en plus leur mère "perturbée". Elle oublie au début des petites choses et puis les omissions sont de plus en plus importantes. Toutes deux décident de faire consulter leur mère et le diagnostic est sans appel, c'est la maladie d'Alzheimer qui s'installe. Ce récit est d'une grande franchise et les émotions ne sont pas absentes, elle n'élude pas les moments pénibles, les rapports qu'elle a avec sa mère mais aussi avec sa famille, notamment avec sa fille unique, Violette, qui perdra la vie un 1er avril 2016 dans un accident de voiture. Les bons moments sont aussi présents que les moins bons.
Ce qui m'a plu : Ce récit m'a fait découvrir ce que sa mère, Benoîte Groult, avait écrit, les causes qu'elle a défendues. Personnellement, je l'a connaissais de nom mais je n'ai jamais lu de livre d'elle, ce que je ferai à l'avenir. Grâce à ses extraits, j'ai vu que c'était une immense écrivaine qui a débuté dans les années 70. J'ai bien aimé l'arbre généalogique qu'elle a tissé pour nous, de ses parents (Benoîte Groult et Georges de Caunes), de sa soeur, demi-soeurs et demi- frères, cousins, cousines. La tenue d'un journal intime est une haute tradition dans la famille Groult. La grand-mère de l'auteure Nicole en tenait déjà un, sa mère Benoîte bien sûr, elle-même et sa fille Violette également, il y n'y a plus qu'à formé Zelie sa petite fille mais elle l'habitue déjà à écrire de grandes lettres afin d'établir une correspondance. Et le plus incroyable, c'est qu'elles se donnaient le droit de les lire, en cachette bien sûr...
De son témoignage, elle nous fait découvrir également ce qu'est la maladie d'Alzheimer, ses ravages et ses complications de la vie pour les aidants, les soignants et les proches. On dit toujours que la mort d'une mère ou d'un père est dans l'ordre des choses, mais c'est toujours douloureux. La mort de Violette dans un accident de voiture, la fille de Blandine de Caunes, est une sacrée trempe dans la vie. J'ai beaucoup aimé la franchise qu'elle a eu de raconter l'aide médicale qu'elle a pu trouver auprès d'un médecin belge pour l'aider à "partir".
Ce que j'ai moins aimé : il y a une phrase qui m'a choquée quand elle dit, en parlant de sa fille décédée, que le décès est plus révoltant pour une personne intelligente qui a réussit sa vie que le décès d'une personne qui a raté sa vie... J'ai trouvé cela vraiment très injuste et encore je suis polie.
Pour conclure, c'est un récit intéressant, qui gagne à être lu.
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