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Critique de AlexJd


"Tu te souviens les couleurs sur les baskets / Les crayons dans les cassettes / Je rembobine, tu te souviens". Oui, je me souviens de ce "Monsieur Papa" découvert non pas en 1987 comme le chante Calogero, mais une dizaine d'années plus tard, un été durant lequel la chanson phare était "I will survive" et qu'une joie communicative envahissait les quatre coins de la France.

Alors adolescent, j'avais lu d'une traite ce court roman paru une vingtaine d'années plus tôt, enchaînant ensuite avec un des titres les plus connus de Patrick Cauvin "E = MC2, mon amour" : l'un comme l'autre m'avaient conquis.

Et pourtant, plus d'une vingtaine d'années plus tard, quel souvenir avais-je encore de ce Monsieur Papa, hormis ce coup de coeur qu'il avait été. Pas grand chose à vrai dire. Ainsi, en le redécouvrant dans ma bibliothèque, une étiquette orange fluo à son dos indiquant 20 francs, je me suis dit "Pourquoi pas", livre idéal pour un week-end pluvieux alors que dehors de soleil brillait. Et dès la première page, "Est-ce une bonne idée finalement ?"

Trop tard, j'étais lancé. Dans les aventures de Laurent, narrateur du livre et jeune garçon de 10 ans, vivant avec son père - ce Monsieur Papa - qu'il apprécie tant . L'objectif de Laurent : partir en vacances pour Bangkok, accompagner son père qui a prévu de partir seul, plutôt que d'aller en Ardèche avec sa mère et son nouveau compagnon. Durant les 156 pages de ce roman, le jeune narrateur ne manque pas d'humour, ni d'imagination et encore moins de stratagèmes pour parvenir à ses fins, employant un ton direct et naturel, avec l'insouciance et les questionnements des jeunes de son âge.

Un livre qui fait sourire, qui se montre parfois touchant et qui permet de se replonger dans les années 1970 et le kilo de pommes de terre à "un franc quarante". Un livre qui se lit facilement, mais dont la lecture fut plus appréciée il y a bientôt vingt-cinq ans de cela alors que je n'avais que quelques années de plus que le narrateur. Parfois, il faut ainsi savoir ne pas rouvrir certains coups de coeur littéraires surtout quand leur dernière lecture commence à dater. Je ne regrette cependant pas d'avoir relu ce titre, je me souviendrais de l'avoir adoré et c'est avec le plaisir et l'envie qu'il soit lu, découvert par des lecteurs de la nouvelle génération qui ne connaissent point Patrick Cauvin que je vais le déposer dans une boîte à livre pour lui donner une seconde vie.
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