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Citations sur Chacun vient avec son silence : Anthologie poétique (18)

J'avance à pas d'herbe,
dans ce haut remuement des rêves,
dans ce sous-bois orange et noir
où se lève
un vent géant plus faible
que ce faux soir
dans la grande pause du Verbe.
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A chaque jour suffit sa nuit,
à chaque plaie suffit sa lance,
à chaque dent suffit son fruit,
à chaque mort notre silence.
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Mais par tous les temps un grain de raisin
un peu de lilas blanc.
Mais par tous les temps, un pas de facteur
un air raisonneur, la douce impatience.
Mais par tous les temps le droit de me dire
je peux bien en rire
c'est l'AFFAIRE DU VENT.
Mais par tous les temps et sans savoir quand.
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Jeux floraux
PAROLES EN L'AIR


Je ne me souviens plus
si nous sommes vivants

Je ne me souviens plus
si le vent va durer

Je ne sais plus très bien où
j'ai mis ma mémoire

Je ne sais plus très bien
si je fuis
où je fuis

L'arbre se meurt
avec les oiseaux de l'l'oubli

Le soleil mord sa poussière
et c'est la nuit

Je détourne de mon chemin
qui me parle du temps

Le silence appelle mes frères d'autrefois
et la soie du ciel bleu
craque entre mes doigts palis

J'avais l'histoire à raconter, vivant,
Raconte-moi, veux-tu, si je suis ton histoire
Allumez-vous douces lueurs de l'avenir.

Octobre 2000

p.189
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Une simple ride sur l'eau,
une feuille qui joue au coeur,
et le vent qui songe au repos
tout ce qui reste quand on meurt.

in "Tant de morts"
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Seigneur, comment avoir la terrible audace d'arriver
jusqu'à vous par des raccourcis haletants
des routes abandonnées où les cailloux ne mordent plus
où la poussière est toute suspendue dans le vent

in "Adieu terre"
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Amour rouge et rond telle une pomme douce,
on retrouve des traces de dents sur la peau neuve .
Est-ce un baiser perdu dont la sève s'abreuve?
On oublie le pas discret d'une saison trop rousse.
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février 1944 :
ma bien aimée, au fond de moi-même,
je vois ton visage se pencher.
C'est l'heure où notre amour ne sera plus dérangé.
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Je dirai la vérité
la vérité qui tremble au feu des mares
dans la paille inhabitée
dans la branche il se fait tard

je dirai la vérité
la vérité du jour et de la nuit
la vérité des feuilles dans le puits
la vérité de l'homme
qui tient le plus au coeur de l'oiseau

printemps de la vérité.

(p.91)
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Poèmes irréfléchis


Je reviens de si loin que j'ai peur de me perdre ;
je laisse un long sillage environné de chiens.
Voici que tombent enfin mes cordes et mes liens
et je retourne lentement vers l'usure de mes lettres.

Un oiseau m'a crié : « dépêche-toi mon vieux ».
Nous avons soutenu la saison au soleil,
nous n'avons rien pu faire dans le creux de mes veilles
et Jeanne a répondu que c'était beaucoup mieux.

Alors laissons venir le froid de la saison.
La neige rôde pareille à ce mirage
qui ne sait plus très bien ni mon nom, ni mon âge

et tout se tait dans le doux fruit de la maison.


Je me tiens sur le bord étroit d'une lisière
d'où je contemple la campagne avoisinante,
une mince et blanche écume du côté de la mer,
des coteaux où la vigne a grimpé sur leurs pentes.

Suis-je le vendangeur que le raisin espère ?
1989

p.167
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