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Critique de mamanzouzoute
Une corde tendue prête à rompre … Dans cet ouvrage écrit en pleine crise des Gilets Jaunes, à l'heure où la présidence de Macron ne semble plus que tenir à un fil, Roland Cayrol, politologue et sondeur, nous fait part de son analyse des quasi deux premières années d'Emmanuel Macron au pouvoir.
Non sans humour, Cayrol livre une analyse riche et nuancée. Neutre, non ! Il « se mouille », critique, trouve des circonstances atténuantes, plaide, s'exaspère. Cela donne vie à l'ensemble et rend l'ouvrage agréable à la lecture. Allergiques à Macron, s'abstenir. Ce n'est en rien d'un portrait au vitriol même si ce n'est pas complaisant.
En commençant, j'avais un peu peur d'une simple redite des analyses politiques qui fourmillent dans les média, mais on va bien au-delà. Même bien aéré, avec 240 pages environ, on peut développer une analyse plus poussée que les 2 minutes de BFM TV. le livre est divisé en 3 parties bien claires qui permettent de suivre le raisonnement : d'abord, les ‘nouveaux habits du président', ces nouvelles voies qu'il voudrait emprunter, cette nouvelle voix sur l'Europe, sur le renouvellement de la classe politique. Puis une 2ème partie sur les prétendus ‘erreurs et trébuchements'. Prétendus car ici débattus et remis en perspective souvent. Et enfin, dans ‘que faire', l'ordonnance pour réussir du Docteur Cayrol pour la réussite du quinquennat.
Je ne dirai pas que Roland Cayrol propose un ‘droit d'inventaire' dans cet ouvrage car même s'il exprime un point de vue critique envers un certain nombre de propos tenus, de politiques menées, on le sent plutôt bienveillant à l'égard du pouvoir en place. Des faux pas il en dénonce, des errements sont pointés du doigt. Mais globalement, quand il revient de façon détaillée sur les nombreux reproches qui sont faits (le président des riches, la technocratie et l'exclusion des corps intermédiaires, la république impériale et les godillots de LREM, Jupiter et son mépris, ses petites phrases), le verdict qu'il inflige est souvent bien moins sévère que celui des réseaux sociaux et de certains commentateurs.
Clairement, Roland Cayrol plaide pour qu'Emmanuel Macron revienne aux sources du succès d'En Marche avec ses débats citoyens, pour une politique participative, pour qu'il ne tombe pas dans le piège de la vieille politique, mais qu'il tienne une promesse encore non tenue, celle d'une gouvernance plus citoyenne. le Grand Débat doit lui plaire, soutient-il pour autant le RIC ? il ne le dit pas.
Merci à Babelio et aux éditions Calmann Levy de m'avoir proposé ce livre lors de la masse critique non fiction.
Non sans humour, Cayrol livre une analyse riche et nuancée. Neutre, non ! Il « se mouille », critique, trouve des circonstances atténuantes, plaide, s'exaspère. Cela donne vie à l'ensemble et rend l'ouvrage agréable à la lecture. Allergiques à Macron, s'abstenir. Ce n'est en rien d'un portrait au vitriol même si ce n'est pas complaisant.
En commençant, j'avais un peu peur d'une simple redite des analyses politiques qui fourmillent dans les média, mais on va bien au-delà. Même bien aéré, avec 240 pages environ, on peut développer une analyse plus poussée que les 2 minutes de BFM TV. le livre est divisé en 3 parties bien claires qui permettent de suivre le raisonnement : d'abord, les ‘nouveaux habits du président', ces nouvelles voies qu'il voudrait emprunter, cette nouvelle voix sur l'Europe, sur le renouvellement de la classe politique. Puis une 2ème partie sur les prétendus ‘erreurs et trébuchements'. Prétendus car ici débattus et remis en perspective souvent. Et enfin, dans ‘que faire', l'ordonnance pour réussir du Docteur Cayrol pour la réussite du quinquennat.
Je ne dirai pas que Roland Cayrol propose un ‘droit d'inventaire' dans cet ouvrage car même s'il exprime un point de vue critique envers un certain nombre de propos tenus, de politiques menées, on le sent plutôt bienveillant à l'égard du pouvoir en place. Des faux pas il en dénonce, des errements sont pointés du doigt. Mais globalement, quand il revient de façon détaillée sur les nombreux reproches qui sont faits (le président des riches, la technocratie et l'exclusion des corps intermédiaires, la république impériale et les godillots de LREM, Jupiter et son mépris, ses petites phrases), le verdict qu'il inflige est souvent bien moins sévère que celui des réseaux sociaux et de certains commentateurs.
Clairement, Roland Cayrol plaide pour qu'Emmanuel Macron revienne aux sources du succès d'En Marche avec ses débats citoyens, pour une politique participative, pour qu'il ne tombe pas dans le piège de la vieille politique, mais qu'il tienne une promesse encore non tenue, celle d'une gouvernance plus citoyenne. le Grand Débat doit lui plaire, soutient-il pour autant le RIC ? il ne le dit pas.
Merci à Babelio et aux éditions Calmann Levy de m'avoir proposé ce livre lors de la masse critique non fiction.
