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Critique de Piatka


« Il est vain de chercher à comprendre d'où nous venons et où nous allons. »

Pourquoi mettre cette citation en exergue ? Parce que finalement elle symbolise très bien la quête de ce récit : le doute, le détachement, la quête de perfection malgré l'absurdité de la vie vouée à la mort.

C'est typiquement un livre dont j'ai envie de dire : je l'ai aimé et pas aimé.
Une première lecture m'a laissée insatisfaite, frustrée : l'attente était déçue. Trop épuré, trop concis, sans l'effet poétique qui éventuellement compense, flatte l'esprit ; la référence implicite du titre au Japon, aux haïkus m'avaient fait probablement espérer plus de douceur, de poésie. le texte me paraissait voué à disparaitre rapidement de ma mémoire.

Puis, intriguée, j'ai décidé de le reprendre, par touches. J'ai renoncé à comprendre où va ce texte, pourquoi. J'ai surtout ralenti ma lecture de cette suite de courts chapitres ; admis qu'il ne menait peut-être nulle part, mais que sous une apparence de simplicité et d'épure parfois excessive, des réflexions ciselées et précises suscitaient intérêt et curiosité, bien au-delà des techniques de pliage de l'origami, instructives au demeurant.
Une sorte de haïku géant, de la taille d'un conte.

« À quoi sert-il d'avoir si être nous manque ? »
« Combien de temps met un homme pour se remettre d'un chagrin de non-amour ? »
« Toute beauté a sa part d'ombre. »

Un recueil à méditer lentement donc, une philosophie de vie bien plus qu'une philosophie de l'origami.
Un peu court pour un roman, un peu long pour un haïku : intéressant et déconcertant à la fois.
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