AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Khalya


Khalya
16 septembre 2018
Dans une ville au nom imprononçable (en tout cas pour moi), un homme d'un certain âge fait un détour pour demander à un garagiste de jeter un oeil sur sa voiture. Il tombe nez à nez (si on veut) avec le cadavre du bonhomme et le moins qu'on puisse dire, c'est que celui qui s'en est occupé ne voulait vraiment pas qu'il s'en sorte.
Il remonte vite fait dans sa voiture et va appeler la police (pas fou le vieux, il ne va pas rester à côté si y'a un psychopathe dans la nature). La voiture étant en train de rendre l'âme, il appelle sa voisine, une étudiante en journalisme, pour qu'elle vienne avec lui sur les lieux où la police l'attend pour l'interroger.
Le livre alterne entre le présent (et donc les meurtres) et le passé, douze ans plus tôt où on suit My, une jeune fille un peu paumée affublée d'une mère très déséquilibrée. Il ne faut pas être Agatha Christie pour se douter qu'il y a un lien entre les deux histoires ! Mais lequel ! On va le découvrir, enfin du moins s'en douter fortement, au fur et à mesure de l'histoire de My. du coup, on se retrouve vite dans la position du lecteur qui connait des faits que les inspecteurs ignorent encore, tout en ne découvrant les indices qu'en même temps qu'eux. C'est assez étrange car on a l'impression d'en savoir à la fois plus et moins qu'eux.
L'histoire est assez fournie, les flics ne tombent pas sur la solution en un claquement de doigts, ils se lancent parfois sur de fausses pistes avant qu'un indice ne leur fasse remettre leurs découvertes en question et les remettent sur la bonne voie.
J'ai beaucoup aimé que les flics soient humain, entre celui qui a tout pour plaire : misogyne, homophobe, xénophobe et tout ce que vous voulez d'autres, mais qui est a de l'expérience et donc dont on ne peut se passer, ou le commissaire qui entame une relation avec la journaliste, qui est notée comme premier témoin dans l'affaire, ce qui est donc loin d'être déontologique. La journaliste, elle, est assez perdue, obsessionnelle presque. J'ai eu l'impression que quand un homme s'intéresse à elle, elle ne supporte pas qu'il s'éloigne d'elle, ne serait-ce que pour son travail. Certes, au début on apprend qu'elle a vécu une rupture douloureuse, mais son attitude moitié femme envahissante, moitié journaliste sans scrupule m'a souvent agacée.
J'ai bien aimé que les policiers, et donc du coup le lecteur, aient parfois l'esprit occupés par des détails inutiles. Parce que dans une enquête de police, si on ne peut négliger aucune piste, beaucoup ne donnent rien (Si c'était facile, on serait tous flics !).
La fin m'a parue un peu rapide, mais d'un autre côté, ça fait du bien de voir un thriller qui, lorsque les policiers ont la réponse à l'énigme, ne nécessite pas encore 70 pages pour l'arrestation du coupable.
C'était la première fois que je lisais un roman de Camilla Ceder, et j'ai bien aimé. Je la relirai sûrement si elle écrit un autre bouquin qui soit traduit en français.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}