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Critique de francoisdefabregues


Après le Voyage, Mort à Crédit, Guerre et Londres c'était la découverte pour moi de Céline après la seconde guerre mondiale. Celui qui a connu la gloire, la déchéance, la fuite, l'exil, la prison, et le retour sous les opprobres. Il raconte le début de son exil, dans une Allemagne sous les bombes, qui se déchire et réalise qu'elle perd la guerre. Il doit être de ces écrivains qui considèrent qu'il n'y a pas de sens à écrire sur autre chose que sur sa propre vie. Non pas par égocentrisme mais parce que c'est l'unique manière de s'approcher de la vérité. de sonder les secrets de l'âme. Il le répète d'ailleurs à plusieurs reprises, selon lui il ne cache rien, il dit tout… On sent malgré tout qu'il y a des sujets qu'il se gardent d'aborder et il se met plus en retrait que dans ses romans plus anciens ou il était au centre.

On retrouve son ton acerbe et son regard désabusé. Son style clinique et sans fard. le parlé qui fait des phrases écrites. On y est dans cette Allemagne en déroute. On les déteste avec lui ces insupportables aristocrates, médecins et policiers du Reich. On a faim avec eux, on aime sa femme Lili et son chat Bébért et on se demande comment ils vont s'en sortir. Et pourtant je suis resté sur ma faim. Je n'ai pas été emporté comme cela avait été le cas avec Mort à Crédit ou Guerre. Il y a des longueurs… Des inconstances… le style épuise ! Pourtant j'avais envie de savoir ! Il parle bien de ses manuscrits volés à Paris. Mais il ne s'aventure pas à évoquer les pamphlets ou ses relations dans le Paris occupé. J'aurais aimé entendre sous la plume de Céline un Allemand évoquer la guerre, Hitler ou le régime nazi… Au lieu de cela ils écoutent les bombes et se battent pour bouffer. Mais peut être que c'est justement ça la guerre. Des avions qui volent, des soldats qui tirent, et tout le reste se bouchent les oreilles et essaye de survivre.
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