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Critique de Luniver


Suite directe de « Féérie pour une autre fois », Normance est avant tout un témoignage, un récit d'une nuit interminable de bombardement. Céline se compare d'ailleurs plusieurs fois à Pline l'Ancien et estime avoir le même rôle : instruire les générations futures d'une catastrophe, de peur qu'elle ne s'oublie et que tous ces gens aient souffert en vain.

Le récit débute par une chute de Ferdinand, qui se réveille avec les idées confuses, et qui ne retrouvera jamais les idées claires. On le suit péniblement en plein délire, tentant de retrouver son ami cul-de-jatte Jules, puis trouvant refuge chez un concierge, se pensant à tout moment agressé par les gens qui l'entourent et qui sont aussi hystériques que lui. Inlassablement, on en revient toujours aux mêmes insultes, aux mêmes recherches, aux mêmes questions.

Normance ne me laissera pas un souvenir impérissable : il m'était déjà tombé des mains deux fois avant que je me décide à en venir à bout, coûte que coûte. Mais il est impossible de se raccrocher à quoi que ce soit dans ce chaos, et on devient aussi étourdi que Ferdinand après quelques dizaines de pages. Peut-être est-ce le message du livre finalement, comme Céline le laisse entendre de temps en temps : dans les situations extrêmes, ce sont les nerfs qui commandent, et les gens trouveront des explications rationnelles à leurs actions quand tout sera terminé.
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