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Critique de Gaphanie


Dans Voyage au bout de la nuit, on suit le héros, Ferdinand Bardamu, de son enrôlement pour la première guerre mondiale, sur un coup de tête, à son poste de médecin-directeur d'hôpital psychiatrique, sur un hasard, en passant par l'Afrique coloniale - le Congo et l'Amérique - New-York, et son établissement comme médecin de quartier à Paris.

Il m'aura fallu une bonne centaine de pages pour m'habituer au style. J'avais eu le même problème avec l'Attrape-coeurs de Salinger, ils font parler leur personnage principal en recopiant l'oral à l'écrit, du coup, il y a des négations qui sautent, des "que" mal à propos et des tournures pas très élégantes à tout bout de champ. Bon, j'ai eu moins de mal à me faire à Céline qu'à Salinger, je pense que c'est parce qu'il était francophone, du coup, ça m'a épargné les aléas des traductions.

Après, pour le contenu, ce qui est déstabilisant, ce n'est pas tant ce qu'il décrit, ou ce qu'il raconte qui est difficile à avaler - après tout, on le sait bien qu'il y a eu des morts pendant la guerre, et que les coloniaux ne traitaient pas bien les autochtones ! - que le détachement, le cynisme, le désabusement de Bardamu. Qu'on sent quand même très seul, au fond.

J'ai bien aimé sa description de l'Amérique et des américains, ses rencontres successives avec ce qui se rapprochera la plus d'un ami pour lui, Robinson Léon, et les personnages de ces dames Henrouille, la vieille qui gêne et l'affreuse bru prête à tout pour s'en débarrasser...

Dans Voyage au bout de la nuit, Ferdinand va être confronté à toutes les nuances de la noirceur de l'âme humaine.

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