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Critique de palamede


Ferdinand Bardamu déverse sa bile contre les hommes. Désabusé et cynique, il voue aux gémonies les soldats et leurs chefs, qu'ils tuent ou qu'ils meurent, prisonniers de la Grande Guerre, dégueulasse, absurde et révoltante. Les colons, petits blancs avides de pouvoir, brutaux et vénaux qui s'en vont suer, trafiquer, torturer, souffrir ou mourir en Afrique. L'Amérique où, isolé et pauvre dans une foule sans regard, son désespoir et son angoisse ne sont que plus grands, et son dégoût aussi d'une société consumériste qui salement déshumanise. Sans omettre les gens qui se vengent des services qui leur rend quand toujours fuyant de retour en France il consulte à l'oeil (Bardamu est devenu médecin comme Céline qui soignât les pauvres).

Un Voyage au bout de la nuit éprouvant, qu'il faut entreprendre, parce qu'il est unique et que Louis Ferdinand Céline est un immense écrivain. Sans arrière-pensée, car son antisémitisme qui fait débat est hors sujet dans ce chef-d'oeuvre absolu où, magistral, Céline assène le tragique de la destinée humaine avec, nécessairement, l'humour comme seule échappatoire à la bêtise des hommes.

« Courage, Ferdinand, que je me répétais à moi-même, pour me soutenir, tu finiras sûrement par le trouver le truc qui leur fait si peur à eux tous, à tous ces salauds-là autant qu'ils sont et qui doit être au bout de la nuit. C'est pour ça qu'ils n'y vont pas eux au bout de la nuit ! »
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