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Critique de nilebeh


Nebula, La septième solitude et le Rapport Usher : trois films du mouvement cinématographique tout nouveau, le Movicône (mélange de film et d'images d'archives), inventé par Egon Storm, cinéaste mystérieux, qui utilisent des images de Louise Brooks, Marlon Brandon et Adolf Hitler en leur faisant jouer des rôles qu'ils n'ont jamais tenus, le procédé va avoir un succès mondial qui rendra son auteur célèbre et riche,

Au bord de la faillite, le ciné-club le Lunaire se voit sauvé par l'envoi de Nebula film devenu culte envoyé par son réalisateur, suivi d'un deuxième puis d'un troisième tous les cinq ans,
Lors de son ultime interview, Egon Storm semble annoncer son dernier film Solness et s'adresser, sans qu'on sache de qui il s'agit, à un certain Erland, : Er -land, Solness : le pays sans soleil ? Envoyé au Lunaire ? Réalisé par un Storm ? L'auteur joue avec nous,,,

Mais qui est cet Erland ? Depuis la Bavière où il vit, Erland Solness, âgé de vingt ans, se voit envoyé dans un cabaret par une sorte de devin, cabaret où il va entendre parler de cet interview, Erland Solness, c'est aussi le nom de son père qui lui a laissé une lettre mystérieuse, à lire le jour de ses 20 ans,
Une enquête quasi policière débute,

Les images , les époques et les lieux se répondent, en une trame fine et savante comme un fondu-enchaîné où nous verrions se faire et se défaire toutes les nuances des nuages, Islande, Écosse, Bavière, Norvège, Années 30, années 50, cinéma muet, images en noir et blanc, apparitions de Buffalo Bill dans son Wild West Show, regard perçant et scrutateur de Louise Brooks, Hitler devenu poète, Dali roulant les rrr à la catalane : un tourbillon d'images et d'évocations nous donnent le vertige, encore bien plus quand on découvre que la réalité n 'est là que pour faire émerger l'imaginaire, que la vie réelle et la vie rêvée se mêlent et se superposent,
Il est difficile de rendre compte d'un vertige, d'une plongée dans l'inconscient, à la frontière du surnaturel, La langue de Cendors, cinématographique, belle, toutes en volutes, nous hypnotise et nous retient, même quand on se dit que, tout de même, l'histoire est par moments confuse, Une lecture exigeante, hypnotique, qui permet de s'arracher à un réel en ce moment fait de sauvagerie (nous sommes le 18 novembre : 130 morts à Paris),
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