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EAN : 9782370550668
310 pages
Le Tripode (17/09/2015)
4.16/5   44 notes
Résumé :
Un réalisateur de génie - Egon Storm - se retire du monde avant la diffusion d'une trilogie qui révolutionne l'histoire du cinéma. Dans quelles terres lointaines s'est-il réfugié ? Et qui est cet homme mystérieux - Erland Solness - qu'il mentionne dans le dernier courrier qu'il laisse avant de disparaître ? En partant de cette simple intrigue, Pierre Cendors nous livre avec Archives du vent un texte aux pouvoirs étranges, hypnotiques. Un polar métaphysique ? Un road... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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"Mettre en lumière le langage de l'obscur".

Faire naître de l'invisible et des ombres une autre réalité que celle du monde où nous vivons.
Renouer avec l'autre partie de nous-mêmes bien plus révélatrice de qui nous sommes mais ensevelie sous la sédimentation du quotidien.
Pierre Cendors nous offre cet instant dans un texte hypnotique et sublime comme le regard magnétique et profond de l'actrice Louise Brooks, l'ange noir, qui semble sonder notre âme.

"Archives du vent", la seule lecture du titre est déjà prometteur du charme terrible de ce livre : saisir l'impalpable.

" Dans ce monde devenu tout à coup immobile, je crus entrevoir l'essence de la beauté. Elle était là, devant moi : fragile banquise d'un instant, pure flottaison de l'âme sur les hauts-fonds d'un mystère. La contempler ainsi dans sa nudité assouvissait un désir de sacré, qui dans le même temps, se révélait inextinguible".

"Le marcheur du vide", " ouverture au noir", "le cabaret du néant" sont des exemples de titres de chapitres qui sont révélateurs de l'emprise très forte d'emmener le lecteur vers une frontière de plus en plus floue entre la réalité et un autre réel possible, vers une autre dimension où le vrai et le faux s'éteignent.

L'écriture et le cinéma des années 30 et 50 s'imbriquent naturellement dans ce roman très singulier à la fois métaphysique et réaliste construit autour d'une énigme qui s'apparente à une enquête policière.
Egon Storm est un réalisateur islandais reconnu mondialement par son invention technologique révolutionnaire, le Movicône : faire jouer ensemble des acteurs disparus dans des films qu'ils n'ont jamais tournés.
Rattrapé par sa célébrité, cet homme solitaire et adepte de chamanisme se réfugie dans les terres les plus éloignées d'Islande, là où le ciel rejoint la mer.
Dans une cavité rocheuse seulement recouverte à marée haute, Egon Storm y puise l'inspiration. Il a aussi de puissantes visions qui le ramènent à un homme mystérieux, Solness.

Je ne dévoilerai pas plus l'intrigue car tout réside entre les lignes des feuilles blanches et les séquences en noir et blanc du cinéma muet.
J'ai lu le livre, j'ai vu un film , c'est un pur plaisir.
Je ne peux que répéter mon enthousiasme à lire "archives du vent".
J'ai été surprise par la tournure des évènements et complétement envoûtée par son imaginaire très séduisant.
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Dès sa magnifique couverture, Archives du vent fascine : les yeux de Louise Brooks me saisissent avant que Cendors ne me plonge dans un flou artistique, littéraire, technique et cinématographique.

Entre passé et présent, l'illusion prend parfois la place du réel, les repères s'effacent, le livre devient film à moins que ce ne soit l'inverse. Est-ce un road-movie ? Un polar ? de la science-fiction ? On s'en fout. Pourquoi donc vouloir toujours classer l'inclassable ?

Sauf que pour apprécier un tel livre, il faut totalement lâcher prise et se laisser entraîner dans une improbable dimension. Car à défaut, ça lasse. Et le lâcher prise n'est probablement pas mon fort… Rencontre manquée donc.
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L’énigme du quatrième film d’Egon Storm, ou l’éclatant labyrinthe littéraire de Pierre Cendors.

«Les lectures nous mènent au fond du monde plus loin que les voyages.»

Ce treizième livre et cinquième roman de Pierre Cendors, qui paraîtra en septembre 2015 aux éditions Le Tripode, forme une pièce maîtresse du puzzle de son œuvre, de cet univers cohérent et fascinant qui pullule de correspondances.

Inventeur d’une nouvelle forme cinématographique qui deviendra mythique, Egon Storm, cinéaste islandais visionnaire, vit retiré du monde. Depuis sa retraite, il a cédé les droits exclusifs d’exploitation de ses films à son ancien camarade d’études Karl Oska, faisant entrer son ciné-club menacé de faillite dans la légende future du cinéaste.

Dès la projection de Nebula, le premier film d’une œuvre annoncée comme une unique trilogie, le cinéma d’Egon Storm, «ovni cinématographique et prouesse technologique phénoménale», est devenu mythique.

«Artiste au sens où l’entendait la Renaissance, Storm, bientôt surnommé l’apprenti sorcier du cinéma islandais, devint ainsi le poète phare et le savant ouvrier d’une libération de l’image qui, dans la seconde moitié du XXIe siècle, bouleversa l’industrie cinématographique.»

Recevant le troisième et dernier long-métrage de cette trilogie, Oska découvre en écoutant l’enregistrement adressé par Storm l’existence inattendue d’un quatrième film, ayant pour personnage central un certain Erland Solness, énigmatique camarade de jeunesse du réalisateur.

Ainsi s’ouvre ce jeu de pistes borgésien, roman émaillé d’échos et d’indices dont l’aspect se transforme, de l’ombre à la lumière, au fur et à mesure de l’avancée du récit et du dénouement de l’intrigue.

Ayant pris contact avec Oska bien des années après, le fils d’Erland part dans un périple solitaire au bord de l’océan – confrontation avec le silence pour faire surgir ce qui est au-delà du visible, en écho au récit précédent de Pierre Cendors «L’invisible dehors» -, sur les traces de son père méconnu et du lien inexpliqué et visiblement ancien qui relie les deux hommes, Erland et Storm, suivant la piste de ce mystérieux et quatrième film.

«C’est là que je suis né une deuxième fois.
C’était en hiver, une fin d’après-midi. L’esprit vacant, je progressais à l’intérieur d’une ravine abritée de la bourrasque lorsque cela se produisit. L’océan était à portée de regard. Je ralentis, puis je m’arrêtai comme l’eût fait un cerf humant une présence dans le vent. Je ne parle pas d’un paysage, ni du ressac, ni même d’une lumière dans le ciel. Il n’y avait rien à voir. Rien de visible. Pourtant, mon regard était aussi alerte que si j’eusse eu, devant moi, le spectacle d’un incendie immobile, immense, un aperçu immatériel de l’âme du monde, la sensation puissante de ses harmoniques secrets.»

Dans ce roman où les œuvres littéraires et cinématographiques se répondent, où les niveaux de récit s’enchâssent et s’entrecroisent, l’histoire se noue comme un thriller, se penchant sur les correspondances entre imaginaire et réel, entre invention et miroir, formant un labyrinthe fascinant qui conserve sa part d’ombre même après son achèvement, comme le superbe «Lanark» d’Alasdair Gray, quête énigmatique qui s’organise autour du silence et de l’ombre, rappelant «Le soleil» de Jean-Hubert Gailliot.

Dédiée au plus haut comme celle de Pierre Michon, l’œuvre de Pierre Cendors semble poussée par une nécessité obscure, qui permet de révéler l’intériorité, qui révèle le sens caché du «poème sauvage d’une vie», le savoir inconscient à l’intérieur d’une expérience humaine «dans l’arrière-pays de la non-pensée, quelque part sous les astres de la volonté inconsciente, parmi les puissances oraculaires et les femmes-esprits aux paupières peintes de nuit ».

«Que sont les mots, madame, sinon des réservoirs d’énergie ? Des viviers assoupis qui, à la manière de ces flaques croupissant sur le lit caillouteux d’un torrent asséché, l’été, et pour peu que vous incliniez doucement votre ombre au-dessus d’elles, soudain révèlent une vie d’inertie frémissante ?»

Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/07/30/note-de-lecture-archives-du-vent-pierre-cendors/

Et vous pourrez rencontrer Pierre Cendors pour une soirée à la librairie Charybde le 1er octobre 2015.
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J'avais repéré ce livre à sa sortie : j'apprécie le travail des éditions le Tripode, qui dénichent souvent des auteurs rares et passionnants. Et une couverture avec le visage de Louise Brooks dans Loulou était une incitation très forte pour découvrir un auteur qui m'était inconnu : Pierre Cendors.

Le roman mêle le cinéma, le mystère, la recherche d'un monde différent … le personnage principal, Egon Storm, est un cinéaste islandais, qui invente un nouveau procédé de cinéma, lui permettant « d'utiliser » les acteurs du passé pour tourner de nouveaux films. Il est censé avoir réalisé trois films selon ce procédé, qui ont révolutionné l'histoire du cinéma. Après avoir fini sa trilogie, il s'est réfugié dans la solitude du fin fond de l'Islande. Mais son ami Oska, qui a eu droit à la primeur des films de Storm dans son cinéma, commence à penser que ce dernier serait en train de tourner un nouveau film, en lien avec un certain Erland Solness, un personnage insaisissable, jusqu'à ce que son fil n'entre en contact avec Oska….

Révélations progressives mais qui gardent toujours quelque chose d'inexpliqué au final, récit dans le récit, qui pose la question où est la réalité et où le scénario en train de s'écrire, chamanisme, voyage dans d'autres univers, la façon dont se construit une identité, en particulier grâce à l'art, la solitude comme destin de tout homme, et encore plus de l'artiste… les lectures de ce roman peuvent être multiples. La poursuite de Solness, l'impossible rencontre avec Storm, le secret de leurs identités complémentaires, sont une sorte de trame. Les films de Storm, et au-delà un certain nombre de films, sont aussi un fil rouge.

L'écriture est belle, des citations diverses, en particulier de poèmes s'y mêlent, là encore, comme dans le cinéma de Storm, les mots des autres se mêlent à ceux de Pierre Cendors pour en constituer un élément essentiel, comme les visages d'acteurs apparus dans d'autres films forment les oeuvres supposées du personnage du roman. C'est parfaitement maîtrisé, et ne semble à aucun moment artificiel, ni gratuit. Cela reflète indéniablement la création d'aujourd'hui, dans laquelle les références, les citations, l'utilisation d'éléments venus d'ici ou là semblent incontournables.

C'est incontestablement prenant, par moments fascinant. Toutefois j'avoue ne pas être très sensible à l'inexplicable, au chamanisme, au contact avec un autre monde qui existerait à côté du nôtre. Cet aspect du livre m'a un peu fait décroché par saccades. J'ai plus été sensible à la poésie douce amère des personnages, à l'amour fou du cinéma, de l'art en général, au besoin inexpliqué de créer, à l'ambiance crépusculaire, aux paysages désolés mais habités.

Un auteur qu'en tous les cas j'ai envie de découvrir un peu plus maintenant.
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Dans la série « les-titres-qui-vous-envoûtent », j'ai craqué pour Archives du vent. C'était avant même de le voir en librairie : un post sur Internet qui présentait une sélection de romans pour l'un des innombrables prix qui fleurissent à la rentrée. Et puis je suis tombée dessus. Une superbe couverture, avec le regard insolent de Louise Brooks qui accroche immédiatement le vôtre. Je l'ai pris en main. Un objet splendide : un papier épais ; des marges confortables ; une typo élégante (Perpetua, un caractère créé en 1929, nous est-il précisé en fin d'ouvrage). Bref, un sacré beau livre qui avait fait l'objet de soins attentifs de la part d'un éditeur amoureux de son métier. Cela méritait de s'y attarder.

La quatrième de couverture était assez laconique ; seul l'un des rabats reprenait une citation du livre, qui éclairait sur la démarche volontiers ésotérique de l'auteur et le caractère ténébreux du texte.

"Mon histoire n'est pas un roman. Il ne s'agit pas plus d'un testament que d'une confession. C'est une formule talismanique pour sortir du monde sans en sortir, un blanc chamanique de la parole, quelque chose comme une aire de hors jeu dans le grand jeu cosmique où se joue notre existence."

Pas vraiment mon univers, mais pourquoi pas. Il est intéressant parfois de sortir de sa zone de confort pour explorer des horizons nouveaux et, peut-être, faire de réjouissantes découvertes...

... J'ai eu le plaisir de lire une écriture élégante, travaillée, très soignée.
Quant au récit lui-même, l'auteur sait incontestablement installer une atmosphère, quelque chose de surnaturel et d'assez poétique.
Mais, pour être franche, même si j'ai lu ce roman sans déplaisir, on ne peut pas dire que j'aie été franchement conquise. L'idée de départ était pourtant originale : un réalisateur de génie crée des films à l'aide d'un procédé révolutionnaire. En numérisant des oeuvres cinématographiques ou des documents filmés, il peut, en assemblant ensuite les images à son gré, recréer des films de toute pièce, en faisant jouer aux acteurs des rôles entièrement nouveaux. Les conditions de projection de ces films obéissent à des exigences particulières de leur auteur, les entourant d'une aura de mystère supplémentaire...
S'il est amusant d'imaginer Brando en éditeur en vogue ou Louise Brooks en jeune chanteuse juive - des rôles qu'ils n'ont jamais tenus-, je n'ai pas bien saisi l'intérêt de faire d'Hitler un poète méconnu de grand talent (qui tombe amoureux de la chanteuse en question). Je ne me suis cependant pas arrêtée à ce détail...
J'ai poursuivi cette histoire nimbée de mystère en espérant qu'elle me mènerait vers des rivages inattendus. On évolue peu à peu vers une histoire de doubles dont l'un ferait le récit cinématographique de la vie de l'autre. Les frontières entre fiction et réalité semblaient se brouiller : de quoi me titiller !
Mais le fil du récit m'a paru un peu confus dans son déroulé comme dans son propos, et je suis finalement restée sur le bord du chemin... Dommage, car ce texte ne manquait pourtant pas de qualités. Au final, je ne regrette pas cette lecture, mais elle n'aura pas été le déclic d'une envolée vers de nouveaux horizons littéraires !
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critiques presse (1)
Liberation
12 octobre 2015
Un roman insulaire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Du solitaire, j'avais ce profond mutisme du regard que l'on confond avec la force morale, et qui le devient, la patience métaphysique de l'arbre et une faiblesse pour les éléphants, les trains de nuit, des choses lentes et silencieuses, comme la voix de velours sombre d'Orson Welles ou, sous un clair de lune, une barque en bois à demi noyée parmi les roselières bruissantes d'un lough irlandais.
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Mais là où d’autres, à sa place, escomptant d’une telle innovation un impact commercial mirifique, auraient à l’évidence rentabilisé un sex-symbol comme Marylin Monroe ou misé sur James Dean pour son lancement, sa prédilection pour Louise Brooks fut aussi singulière que révélatrice.
Étoile fuyante du cinéma hollywoodien, «Brooksie» était son ange noir, un magnétisme aux yeux ombreux, la beauté rebelle, enfantine, d’une Yankee avec la minceur hiératique d’un lévrier. Ceux qui l’ont vue ne peuvent l’oublier, écrivait Langlois, le père de la Cinémathèque française, dans son hommage. Elle est l’interprète moderne par excellence car elle est, comme les statues antiques, hors du temps.
Sa modernité inaltérable frappa Storm qui, un siècle plus tard, conquis par sa grâce tragique dans Pandora’s Box de Pabst, lui offrit la vedette de son film fondateur et premier chef d’œuvre issu du Movicône : Nebula.
La suite, aujourd’hui, est gravée dans toutes les mémoires.
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Dès l'adolescence, confiait le réalisateur vers la fin de vie, je fis mienne la réflexion de François Truffaut : "...il arrive un moment où nous connaissons plus de morts que de vivants", avant de constater, les années passant, que tel fut toujours mon cas. Les auteurs que je lisais, les peintres, les réalisateurs que j'aimais, même les chanteurs que j'écoutais, au fond, tous ceux qui partageaient ma réalité, tous sans exception, étaient morts.
Nul d'entre eux (Truffaut inclus) ne vécut assez longtemps pour atteindre l'année de ma naissance. Autrement dit, leur temporalité ne coïncida jamais avec la mienne. Nous appartenions à des siècles différents. Quoi d'étrange à cela ? Rien, si ce n'est que, très tôt captivé par l'art et l'actualité de leur temps, je pris une distance de plus en plus grande avec mon époque jusqu'au point où, totalement détaché du quotidien, n'ayant ni téléviseur ni le goût des journaux, qu'ils fussent imprimés ou électroniques, je finis par tout connaître du siècle passé et rien de celui-ci.
En m'appropriant leur monde, je me dépossédai du mien. Seul avec les morts, je fis dorénavant figure, parmi les vivants, de lumière fossile, d'étoile éteinte. Une ombre blanche.
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Pour ceux d’entre nous qui, comme moi, connaissaient Egon Storm ne fût-ce qu’un peu, ses débuts tardifs mais magistraux derrière la caméra avec Nebula, à quarante-sept ans, furent la confirmation que nous attendions depuis longtemps.
Même aujourd’hui, un demi-siècle après sa première sortie en salle, ce film demeure dans les mémoires comme un ovni cinématographique et une prouesse technologique phénoménale. Au temps de ses études à la Kvikmyndaskóli Íslands, l’École islandaise de cinéma, rien pourtant ne démarquait le futur réalisateur de ses camarades, sinon peut-être un air plus lointain, quelque chose dans sa contenance de calme et d’effacé à l’excès.
Si de ces traits, aucun n’eut évidemment suffi à nous signaler un artiste hors du commun, nous sentions cependant, chez Storm, une détermination silencieuse assez rare à son âge. Il n’était ni hautain ni misanthrope comme on l’a abusivement affirmé. Solitaire ? On l’a assuré et jamais je ne l’ai cru. Est solitaire celui qui dit Je avec autorité et croit ce qu’il dit.
Est solitaire celui qui vit en sécurité dans ses pensées. Est solitaire celui qui voit le monde à travers elles et ne voit qu’elles.
Storm, lui, voyait au-delà.
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C'est un lieu perdu aux yeux du monde et des Islandais. Aucune route n'y mène, l'océan reste froid même en été. Y règne encore une solitude d'avant l'aube de l'humanité. Dans ce climat métaphysique, les pensées perdent leur dureté d'écaille et deviennent transparentes comme le kryptopterus, ce poisson de verre dont la robe translucide laisse filtrer la lumière. Il n'y a guère qu'ici, madame, qu'un type comme moi trouve encore à respirer.
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Vidéo de Pierre Cendors
Extrait de l'intervention de Pierre Cendors au Café littéraire" de Bollène pour son roman "ENGELAND " (Editions Finitude) le 13 mai 2011.
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