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Critique de chartel


C'est parce que j'apprécie la littérature non conventionnelle, riant aux nez des doctes académiciens, que je me suis rapproché de la poésie de Blaise Cendrars. Ce recueil publié par Gallimard regroupe l'ensemble de ses oeuvres poétiques, écrites essentiellement à la Belle époque, la Grande guerre et l'Entre-deux-guerres.
Comme si le retour en arrière avait un caractère anxiogène et fatal, le recommencement est incompatible avec le travail de Cendrars, il se tournera ensuite vers d'autres modes d'expression : roman, reportage, Mémoires.
Ce recueil montre d'ailleurs bien cette écriture en mouvement, cette perpétuelle évolution et recherche de nouvelles voies. C'est pour cette raison qu'il est impossible de rattacher l'oeuvre de Cendrars à un quelconque mouvement littéraire ou artistique, bien qu'il collabora souvent avec de nombreux auteurs et artistes.
Il ne pouvait se tenir à suivre une ligne droite. Et bien que j'aie pu dire que le retour, chez Frédéric Sauser (son véritable patronyme), était impossible, son oeuvre tourne en rond… mais elle tourne vers l'avant. Elle fait le tour du monde et le tour des images, si elle revient sur un objet ou un lieu déjà rencontré, c'est pour y déceler ce qu'il a de nouveau, de changé, de transformé, jamais pour se remémorer. C'est cet esprit nouveau et cette forme nouvelle, faite d'associations d'images, de prose faussement versifiée et de collages, qui toucha tant le public de son temps, offrant une poésie ancrée dans la modernité, l'industrie, les transformations urbaines ou le développement des moyens de transports, des thèmes inattendus et surprenants en ce début de XXe siècle en poésie.
Comme quoi l'anticonformisme a du bon!
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