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Critique de pops74


L'opération Un éditeur se livre #4 de Libfly permet de découvrir les différentes collections de la maison d'édition La Contre Allée. Après le dernier des juges de la collection Un singulier pluriel, j'ai donc reçu Ces vies-là de Alfons Cervera, collection La sentinelle dont le but est de porter « une attention particulière aux histoires et parcours singuliers de gens, de lieux, mouvements sociaux et culturels ».

Résumé : L'auteur nous livre ici une autobiographie, où il s'exprime sur la fin de vie de sa maman. Il profite d'un voyage à Grenoble deux semaines après le décès de sa maman pour écrire en quelques jours son ressenti après cette perte. Il raconte avec émotions et vérité les 18 derniers mois de la vie de sa mère qui se savait condamnée car atteinte d'une tumeur. L'auteur explique comment sa mère a arrêté de marcher, puis de parler et enfin de manger jusqu'à se laisser mourir. Il nous raconte également comment il a tenté de mettre à profit ces derniers mois pour essayer d'en apprendre plus sur la vie de ses parents et de comprendre certaines ombres du passé familial. Il tente de comprendre tout cela en posant des questions à son entourage mais aussi à cette mère peu bavarde et peu expressive en matière de sentiment.

Mon avis : L'auteur nous livre ici un témoignage émouvant et presque « à chaud » sur les derniers mois de la vie de sa mère. Il s'agit ici d'une réflexion sur différents sujets. Bien sur il s'interroge sur la vie et la mort, sur les différentes façons de mourir car son père est mort brusquement d'un arrêt cardiaque tandis que ca mère se meurt un peu plus chaque jour jusqu'à s'éteindre complètement. Il va jusqu'à s'interroger sur ce qu'il aurait fait si l'euthanasie était autorisée, car il souffre forcément de voir sa mère dépérir un peu plus chaque jour, chaque heure. Il se demande également sur ce qu'il y a après la mort, mais sans jamais aller dans le religieux.

Mais on retrouve également dans ce livre un vrai travail d'introspection de l'auteur qui mène une réflexion sur son écriture, sur ses lectures aussi.

Il semble que ce récit ait été écrit sur seulement quelques jours lors d'un voyage professionnel à Grenoble et il en profite pour faire un parallèle avec la vie de Stendhal, notamment sur les ressenti de celui ci face a la mort de sa mère quand il avait 7 ans par exemple. Si vous connaissez Grenoble, vous y retrouverez la Bastille, la maison du grand-père de Stendhal. Il parle également d'une chocolaterie. (mais pas de charcuterie*)

J'ai eu du beaucoup de mal à lire ce livre notamment a cause de la mise en page. Il y a des chapitres mais pas de paragraphes, seulement des blocs de plusieurs pages sans interruption. Il n'y a pas de coupure entre les moments où il raconte le passé ou ses sentiments et ceux où il raconte son séjour à Grenoble par exemple. Il y a également de nombreux dialogues mais ceux-ci ne sont pas clairement identifiés, ils sont complètement intégrés au texte et du coup il n'est pas facile de comprendre ce qui fait vraiment partie de la conversation et ce qui fait partie des « didascalies ». Et il n'est pas toujours aisé de savoir qui parle.
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