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Critique de chartel


Ce livre regroupe deux textes de Césaire. le premier est son discours sur le colonialisme, écrit en 1950, le second est son discours sur la Négritude, bien plus tardif, car composé en 1987. Ce rapprochement rend tangible tout le cheminement de l'écrivain en presque quarante ans. A la rage dénonciatrice de la jeunesse, succède une détermination calme et sereine. le jeune loup s'est transformé en vieux sage. Mais l'âge n'est certainement pas le facteur déterminant de ce changement de ton. Les totalitarismes communistes: URSS, Chine, Corée du Nord, Cuba, Vietnam, Cambodge, et les désillusions des indépendances africaines et asiatiques ont ébranlé les convictions de Césaire. La dénonciation furibonde de l'impérialisme américain n'est plus de mise. Paradoxalement, ce sont les Etats-Unis de Reagan qui rendent hommage à Césaire et à son combat universaliste lors de ce discours sur la Négritude prononcé à Miami. Mais ces espoirs déçus n'enlèvent rien à la croyance en la nécessité de la révolte du concept de négritude. Il a permis d'inscrire dans les esprits que l'universalisme ne peut se réduire à la culture partielle de quelques millions d'hommes, mais qu'il ne prend tout son sens qu'en portant les valeurs de toute l'humanité.
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