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4.04/5 (sur 1101 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Basse Pointe , le 26/06/1913
Mort(e) à : Fort-de-France , le 17/04/2008
Biographie :

Aimé Fernand David Césaire est un poète et homme politique français.

Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient six frères et sœurs. Son père disait de lui "quand Aimé parle, la grammaire française sourit..."

Après avoir obtenu son baccalauréat et le "Prix de l'élève le plus méritant", il obtient une bourse et arrive à Paris en 1931 pour poursuivre ses études, qui le conduiront du lycée Louis-le-Grand à et à l'École normale supérieure. En 1934, il fonde la revue l'Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée.

En 1936, il commence à écrire. Père du mouvement de la négritude, il écrit sur un cahier d'écolier les mots de la colère, de la révolte et de la quête identitaire donnant ainsi naissance à son oeuvre poétique majeure, "Cahier d'un retour au pays natal", publié en 1939, date de son retour en Martinique. Il enseigne au lycée de Fort de France et en 1941, il fonde la revue Tropiques.

Il entre au Parti communiste français qu'il quitte en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945, il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son "Discours sur le colonialisme" (1950) dit sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences : la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme.

A partir de 1956, Aimé Césaire s’oriente vers le théâtre. Avec "Et les chiens se taisaient", il explore les drames de la lutte de décolonisation. "La tragédie du Roi Christophe" (1963), est l’occasion de revenir à l’expérience haïtienne, en mettant en scène les contradictions des pays décolonisés et celles de leurs dirigeants. "Une saison au Congo" (1966) raconte la tragédie de Patrice LUMUMBA, père de l’indépendance du Congo Belge. "Une tempête" (1969), traite de l’identité raciale et de l’aliénation coloniale.

"Moi, Laminaire" (1982) et "La poésie" (1994) sont les derniers livres. En 1993, il met un terme à une longue carrière parlementaire.
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Citations et extraits (421) Voir plus Ajouter une citation
"Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir."
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Je demande trop aux hommes! Mais pas assez aux nègres, Madame! S’il y a une chose qui, autant que les propos des esclavagistes, m’irrite, c’est d’entendre nos philanthropes clamer, dans le meilleur esprit sans doute, que tous les hommes sont des hommes et qu’il n’y a ni Blancs ni Noirs. C’est penser à son aise, et hors du monde, Madame. Tous les hommes ont mêmes droits. J’y souscris. Mais du commun lot, il en est qui ont plus de devoirs que d’autres. Là est l’inégalité. Une inégalité de sommations, comprenez-vous ? A qui fera-t-on croire que tous les hommes, je dis tous, sans privilège, sans particulière exonération, ont connu la déportation, la traite, l’esclavage, le collectif ravalement à la bête, le total outrage, la vaste insulte, que tous, ils ont reçu plaqué sur le corps, au visage, l’omni-niant crachat! Nous seuls, Madame, vous m’entendez, nous seuls, les nègres! Alors, au fond de la fosse! C’est bien ainsi que je l’entends. Au plus bas de la fosse. C’est là que nous crions; de là que nous aspirons à l’air, à la lumière, au soleil. Et si nous voulons remonter, voyez comme s’imposent à nous, le pied qui s’arcboute, le muscle qui se tend, les dents qui se serrent, la tête, oh! la tête large et froide! Et voilà pourquoi il faut en demander aux nègres plus qu’aux autres : plus de travail, plus de foi, plus d’enthousiasme, un pas, un autre pas, encore un autre pas et tenir gagné chaque pas! C’est d’une remontée jamais vue que je parle, Messieurs, et malheur à celui dont le pied flanche!
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"ne faites pas attention à ma peau noire :
c'est le soleil qui l'a brûlé."
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Aimé Césaire
Tu es toi et je suis moi.
Accepte-moi tel que je suis. Ne cherche pas à dénaturer mon identité et ma civilisation.

[D'après l'ouvrage Aimé Césaire, Un volcan nommé poésie]
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Et venant je me dirais à moi-même :
"Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse..."
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Aimé Césaire
C'est quoi une vie d'homme ? C'est le combat de l'ombre et de la lumière… C'est une lutte entre l'espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis du côté de l'espérance, mais d'une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté
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Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir.

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La Négritude, à mes yeux, n'est pas une philosophie.
La Négritude n'est pas une métaphysique.
La Négritude n'est pas une prétentieuse conception de l'univers.
C'est une manière de vivre l'histoire dans l'histoire : l'histoire d'une communauté dont l'expérience apparaît, à vrai dire, singulière avec ses déportations de populations, ses transferts d'hommes d'un continent à l'autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées.
Comment ne pas croire que tout cela qui a sa cohérence constitue un patrimoine?
En faut-il davantage pour fonder une identité?
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Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.
Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.
Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.
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Partir. Mon cœur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : "J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies". Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : "Embrassez-moi sans crainte...Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai".
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