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Critique de ZiyouGen


Je ne reviendrais pas sur le personnage de Martin, l'enfant.

Je voulais souligner qu'il y a ici une qualité d'écriture, qui nous permet de lire une peinture de la société française de l'époque. Nous sommes dans les années 60, avant mai 1968.

Dès les premières pages, l'auteur nous emmène avec brio dans l'esprit de Marc, adultère ordinaire. Nous plongeons dans l'état d'esprit de cet homme qui se convainc du bien-fondé de ses actions. Son plaisir anticipé teinté de cette presque honte lorsqu'il rejoint sa maîtresse est, je dois dire, talentueusement décrit. Il dépeint parfaitement à travers lui, la mentalité de ces années-là, chargées d'un machisme normalisé, que l'on découvre en accompagnant Marc dans son auto conviction. Je précise que je ne suis ni pour ni contre l'adultère.

Ces années 60 dont on se souvient aujourd'hui comme une révolution, et qui pourtant mettront du temps à atteindre toutes les couches de la société.

La femme de Marc, Agnes, est une désoeuvrée, condamnée à plier son linge, gérante de sa maisonnée à perpétuité. Elle est mal à l'aise et ne sait pas ce qui lui manque, maintenue dans l'ignorance du monde, infantilisée par son père, son mari, la société. Elle est « La bourgeoise » par excellence de ces années-là, tandis qu'à travers la maîtresse, Marion, l'auteur propose une femme plus prolétaire, en recherche de sécurité. Elle aussi est un personnage qui décrit parfaitement la situation des femmes de l'époque : dépendantes.

Ne serait-ce que pour cela, à lire absolument.
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