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Critique de Goewin


Goewin
14 septembre 2017
Coup de coeur même si… Bouleversant ! L'amour plus fort que la mort.

Je remercie Cetro pour sa confiance. Il m'a envoyé Au nom de la vie en Service Presse et j'ai eu l'impression d'embarquer sur des montagnes russes émotionnelles. Cette deuxième partie est encore meilleure que la première. En orfèvre confirmé, l'auteur joue avec nos émotions et nous fait passer de l'amour à la haine, de la vengeance au pardon, de l'angoisse la plus noire à l'espoir le plus vif. D'ailleurs, je n'ai pas cessé de penser à « la petite fille espérance » de Charles Péguy : « Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle. »

Cédric Veto maîtrise la langue française à la perfection, c'est un magicien des mots. Il peut passer du langage le plus pur au vocabulaire le plus ordurier et cela ne fait que rendre son texte plus addictif tant cela colle à l'intrigue. Il nous offre des textes magnifiques, dignes de figurer dans Les lettres de l'âne Cetro, de véritables pépites. Je pense en particulier à un passage sur la peur de vieillir ; il dénonce notre société égoïste et le regard déshumanisant que nous portons sur les SDF qui croisent notre route. Il stigmatise notre société qui “abandonne les plus faibles” et dont nous nous faisons “tous les complices en détournant les yeux”. Et plus que tout il dénonce l'incroyable capacité de l'homme à nuire “au nom de Dieu, de la patrie, de la science, ou de l'art...”

Mais Au nom de la vie est également une magnifique ode à l'Amour, l'amour fraternel de Soraya pour Noah, amour qui la pousse à se dépasser, se surpasser, à tout risquer pour le protéger, amour qui transcende la peur, la souffrance, la mort. Soraya est un merveilleux personnage de femme, de jeune femme plutôt, d'un courage et d'une témérité extraordinaires. Je ne suis pas prête de l'oublier. C'est aussi une superbe reconnaissance de l'amour d'une mère pour ses enfants qu'elle aimera envers et contre tout, amour qui se sacrifie pour leur bonheur et leur bien-être, un amour pour lequel rien n'est impossible. L'auteur sait également dépeindre à merveille l'innocence d'un enfant et nous bouleverser avec la petite Virginie.

C'est également un magnifique portrait de nos compagnons à quatre pattes avec Jack, un petit chien qui est une merveille d'amour inconditionnel et de confiance, mais aussi Nestor. Cetro sait nous communiquer son amour des animaux.

Alors bien sûr, nous retrouvons les pourritures du premier tome. S'y ajoutent même des nouveaux, Emmanuel et Brigitte en particulier, ce qui m'a bien fait rire, une Madame C, Sandra de son prénom, qui est vraiment abjecte. Et puis, Cetro a créé un nouveau personnage, Estelle Jorgensen, journaliste au "Petit Auvergnat retors", tout à fait attachante, avec sa quête de justice et son souci de venir en aide aux personnes en détresse. de plus, elle possède un don, celui de percevoir les choses, de ressentir l'état d'esprit des victimes.

Et n'oublions pas l'humour partout présent malgré l'horreur des situations. L'auteur a un don pour les formules, les situations humoristiques et j'ai bien ri à certaines de ses réflexions en particulier celles concernant le Dr Delarace et sa complice ou encore des tirades comme “On ne juge pas de l'intelligence d'un poisson rouge à sa capacité à grimper aux arbres” ou “Il a dû sacrément battre les cartes et s'emmêler les pinceaux, là-haut, le créateur...” La description du sac d'Estelle vaut son pesant d'or et je crois que beaucoup d'entre nous s'y retrouveront.

Un thriller implacable où l'horreur se conjugue avec des moments bouleversants d'humanité, haletant, intense, addictif, un suspense diabolique mais un roman parfois plein de poésie, de tendresse, un concentré de Cetro qui vous touchera et que vous ne pourrez oublier.
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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