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4.03/5 (sur 316 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Orléans , le 07/01/1873
Mort(e) à : Villeroy (Seine-et-Marne) , le 05/09/1914
Biographie :

Charles Pierre Péguy est un écrivain, poète et essayiste français.

Après des études dans sa ville natale, il va à Paris préparer le concours de l'École Normale Supérieure, auquel il est reçu en 1894. En 1896, il écrit un drame, "Jeanne d'Arc". Attiré par les idées socialistes, il expose son point de vue dans "Marcel, premier dialogue de la cité harmonieuse" (1898) et milite pour la révision du procès Dreyfus.

Bientôt, il abandonne la carrière universitaire, se sépare du parti socialiste et fonde, en 1900, une revue indépendante, les Cahiers de la Quinzaine, qui se propose d'informer les lecteurs et de « dire la vérité ». C'est de « la Boutique », installé en face de la Sorbonne, que Péguy mènera le combat ; en dépit des difficultés financières, les Cahiers, auxquels collaborent Jérôme et Jean Tharaud, Daniel Halévy, François Porché et Romain Rolland, paraîtront jusqu'à la guerre de 1914.

Les grandes œuvres en prose de Péguy y trouvent place ; ce sont "Notre Patrie" (1905), où il dénonce le danger allemand et la menace de guerre, "Notre jeunesse" (1910), où il oppose mystique et politique, "L'Argent" (1913), où il évoque le monde de son enfance qui ne connut pas la fièvre de l'argent.

En 1908, il déclarait à Joseph Lotte: « J'ai retrouvé la foi ». De sa méditation, naissent de grandes œuvres poétiques : "Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc" (1910), "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" (1911) et "Le Mystère des saints-innocents" (1911). Reprenant le geste du bûcheron qui, dans "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" mettait ses enfants sous la protection de la Vierge, Péguy fait, en 1912, plusieurs pèlerinages à Notre-Dame de Chartres. On retrouve l'écho de ces événements dans "La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc" (1912), écrite en reconnaissance pour la guérison de son fils Pierre, et dans "La Tapisserie de Notre-Dame" (1912) ; Péguy n'hésite pas à écrire "Ève" (1913), une œuvre d'une longueur inusitée, qui comporte huit tragédies en cinq actes et 8000 alexandrins.

Il songeait à évoquer le Paradis dans un nouveau poème, quand survint la guerre, où il trouva la mort. La plupart des archives sur Péguy sont aujourd'hui rassemblées au Centre Charles Péguy d'Orléans, fondé par Roger Secrétain en 1964. On y trouve notamment la quasi-totalité de ses manuscrits.
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Source : www.espacefrancais.com
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Citations et extraits (227) Voir plus Ajouter une citation
Charles Péguy
La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout, c’est d’être aimé.
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Charles Péguy
Trois tailleurs de pierres travaillent sur un chantier. Quelqu'un passant par là leur demande ce qu'ils font. "Je taille des pierres", soupire le premier. "Je construis un mur", répond le second. "Je bâtis une cathédrale", s'exclame le troisième.
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Charles Péguy
Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite.
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Charles Péguy
Le juif est un homme qui lit depuis toujours, le protestant est un homme qui lit depuis Calvin, le catholique est un homme qui lit depuis Ferry.
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Charles Péguy
Heureux deux amis qui s'aiment assez pour (savoir) se taire ensemble.
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Charles Péguy
Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.
Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux
Un reposoir sans fin pour l'âme solitaire.

La tapisserie de Notre-Dame (1913)
Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres.
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“le Paris moderne où la population est coupée en deux classes si parfaitement séparées que jamais on avait vu tant d’argent rouler pour le plaisir, et l’argent se refuser à ce point au travail. Et tant d’argent rouler pour le luxe et l’argent se refuser à ce point à la pauvreté.”
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Charles Péguy
Une seule misère suffit à condamner une société.
Il suffit qu'un seul homme soit tenu, ou sciemment laissé dans la misère pour que le pacte civique tout entier soit nul.
Aussi longtemps qu'il y a un homme dehors, la porte qui lui est fermée au nez forme une cité d'injustice et de haine.
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Charles Péguy
Dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste.
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J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du même esprit et du même cœur, et de la même main, que ce même peuple avait taillé ses cathédrales.(...)
Ces ouvriers ne servaient pas. Ils travaillaient. Ils avaient un honneur, absolu, comme c’est le propre d’un honneur. Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron ni pour les connaisseurs ni pour les clients du patron. Il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même. Une tradition, venue, montée du plus profond de la race, une histoire, un absolu, un honneur voulait que ce bâton de chaise fût bien fait. Toute partie, dans la chaise, qui ne se voyait pas, était exactement aussi parfaitement faite que ce qu’on voyait. C’est le principe même des cathédrales.
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