Il y en a qui acceptent d’envoyer des gens à la mort. Je les soupçonnais même d’aimer ça. Ils touchent du doigt le pouvoir divin. Pas moi.
(page 126)
Sergent. Avec les copains, on se disait un truc… C’est qu’à force de pousser les retardataires à la charge… vous n’étiez pas souvent aux premières loges.
(page 86)
La Première guerre mondiale a privé l’Europe de près de 12 % de ses hommes mobilisés, sans distinction d’origine.
Les soldats étaient médecins, ouvriers, agriculteurs, mais également écrivains, peintres ou compositeurs. Les artistes qui ont survécu furent profondément marqués par le conflit et exprimèrent ce bouleversement dans leur œuvre.
(page 163)
Et après un calme pesant…
Ce fut le déluge de métal et de feu.
Les marmites allemandes nous arrosaient, nous écrasaient, nous lacéraient, nous enterraient.
(page 70)
Tous, citoyens et gouvernement, s’attendaient à une guerre courte qui se finirait avant Noël.
Mais une fois arrivés au front, les soldats constatèrent vite le manque de préparation de l’armée. Leur uniforme avait des couleurs trop voyantes, leur équipement était trop lourd, et ils devaient marcher pendant plusieurs jours, parfois à découvert, pour atteindre les zones de combat. L’enthousiasme des débuts laissa vite place à la désillusion.
(page 45)
En trois ans et demi, j’ai vu la guerre changer, s’industrialiser, se déshumaniser… si tant est qu’une guerre puisse être humaine. Je l’ai vu prendre une dimension dantesque.
(page 139)
Voilà l’effet que produisent chez nous Charlotte… Elle était comme un aimant… comme un aimant qui nous unissait tous.
(page 19)