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Critique de Laplumedeclementine
Le Balayeur de Neige est une très belle découverte, suivant de peu celle de L'Industrie du Bonheur, également écrit par Mathilde Chabot. Ce roman, doux et poétique comme la neige, relate également l'histoire d'une reconstruction suite à un drame, à travers un parcours original et poétique. Elle se présente comme la suite de L'Industrie du Bonheur, reprenant l'histoire d'un étrange personnage croisé dans ce premier roman, le balayeur de neige.
Mathilde Chabot raconte dans le Balayeur de Neige la souffrance du magicien Guillaume suite à la perte de l'être aimé qui donnait sens à sa vie. Elle retrace avec une finesse psychologique remarquable les différentes étapes du deuil. Dans une fuite en avant vers le grand Nord, Guillaume traverse diverses émotions. La nécessité de transpercer la cuirasse recouvrant ces émotions finit par apparaître salvatrice. Comme dans L'Industrie du bonheur, s'ouvrir à sa propre vulnérabilité et à sa propre souffrance grâce à des êtres bienveillants permet une forme de guérison, ou du moins introduit de la douceur autour de la blessure à vif. Ce roman est une invitation à la bienveillance afin de s'unir face aux aléas de la vie et offre une réflexion profonde, tout en délicatesse, sur les relations humaines.
L'écriture imite ce cheminement, balançant entre l'intériorité du personnage et le chemin de ce dernier. Mathilde Chabot réussit à écrire un livre à la fois contemplatif et dynamique. Tout en nuance et en finesse, le Balayeur de Neige est à la fois psychologique et symbolique.
Contrebalançant la gravité des questions liées à la perte d'un être cher, le Balayeur de neige présente des inventions d'une grande originalité, comme la machine à fabriquer des bonhommes de neige, les élevages de moulins ou encore la ville de Bibliboulevard, dont les murs des maisons sont constitués de bibliothèques, qui "vit pour les livres", et où l'on trouve toutes sortes de métiers étranges (ramasseur professionnel de poils de chats, poinçonneur de livres, marchand de sable...).
Le monde original du Balayeur de Neige est mis en abyme par la forme du roman, qui est un véritable livre-objet. Qu'il s'agisse des magnifiques illustrations de Didier Chabot, père de l'autrice, du certificat d'impression décerné par le poinçonneur de livres Aurélien Lepetipas ou encore de l'origami en papier accompagnant le livre (offert aux personnes ayant participé au financement collaboratif sur Ulule), reflétant la passion de l'un des personnages pour l'origami, le Balayeur de Neige crée un contact physique entre l'univers de Mathilde Chabot et le lecteur.
N'hésitez pas à découvrir ce roman poétique, où souffrance, résilience et bienveillance se croisent dans un monde semblable à celui d'un conte. Attention, vous risquerez même de verser quelques larmes à la fin !
Mathilde Chabot raconte dans le Balayeur de Neige la souffrance du magicien Guillaume suite à la perte de l'être aimé qui donnait sens à sa vie. Elle retrace avec une finesse psychologique remarquable les différentes étapes du deuil. Dans une fuite en avant vers le grand Nord, Guillaume traverse diverses émotions. La nécessité de transpercer la cuirasse recouvrant ces émotions finit par apparaître salvatrice. Comme dans L'Industrie du bonheur, s'ouvrir à sa propre vulnérabilité et à sa propre souffrance grâce à des êtres bienveillants permet une forme de guérison, ou du moins introduit de la douceur autour de la blessure à vif. Ce roman est une invitation à la bienveillance afin de s'unir face aux aléas de la vie et offre une réflexion profonde, tout en délicatesse, sur les relations humaines.
L'écriture imite ce cheminement, balançant entre l'intériorité du personnage et le chemin de ce dernier. Mathilde Chabot réussit à écrire un livre à la fois contemplatif et dynamique. Tout en nuance et en finesse, le Balayeur de Neige est à la fois psychologique et symbolique.
Contrebalançant la gravité des questions liées à la perte d'un être cher, le Balayeur de neige présente des inventions d'une grande originalité, comme la machine à fabriquer des bonhommes de neige, les élevages de moulins ou encore la ville de Bibliboulevard, dont les murs des maisons sont constitués de bibliothèques, qui "vit pour les livres", et où l'on trouve toutes sortes de métiers étranges (ramasseur professionnel de poils de chats, poinçonneur de livres, marchand de sable...).
Le monde original du Balayeur de Neige est mis en abyme par la forme du roman, qui est un véritable livre-objet. Qu'il s'agisse des magnifiques illustrations de Didier Chabot, père de l'autrice, du certificat d'impression décerné par le poinçonneur de livres Aurélien Lepetipas ou encore de l'origami en papier accompagnant le livre (offert aux personnes ayant participé au financement collaboratif sur Ulule), reflétant la passion de l'un des personnages pour l'origami, le Balayeur de Neige crée un contact physique entre l'univers de Mathilde Chabot et le lecteur.
N'hésitez pas à découvrir ce roman poétique, où souffrance, résilience et bienveillance se croisent dans un monde semblable à celui d'un conte. Attention, vous risquerez même de verser quelques larmes à la fin !
