Citations sur Le cycle de Xhol, tome 2 : Le secret du masque de jade (4)
Yuknoom continua sans laisser paraître, un sourire sur son visage ridé :
- Il me plaît de vous revoir à ma cour aujourd'hui. Vous n'aurez pas lieu de vous en plaindre. Nous n'en avons pas encore parlé, votre père et moi, mais j'ai ici à ma cour deux hommes qui seraient, j'imagine, tout à fait disposés à vous épouser... si je le leur demande, reprit-il avec une nuance de menace dans la voix. Yax Pac d'El Naranjo est un guerrier de renom, quoique son lignage soit certainement moins glorieux que le vôtre. Mais puisque la lignée de l'ancienne famille régnante d'El Naranjo est maintenant éteinte - il laissa un court silence planer pour rappeler à tous comment celle-ci avait disparu - il pourrait devenir le nouveau seigneur de la cité, surtout s'il est l'époux d'une dame de votre rang. Qu'en pensez-vous ?
- Seigneur, répondit Six Ciel en s'inclinant avec un respect dont elle espérait qu'il cachait sa déception, que pourrais-je répondre aux souhaits de mon suzerain si ce n'est dire que j'y obéis ? Vous avez mentionné une seconde possibilité ? ajouta-t-elle avec une note d'espoir.
Yuknoom se retourne et oui, la foule est maintenant agenouillée et scande son nom, son nom qui bondit et puis s’éloigne comme un bruit de tonnerre, remplacé par la vague suivante d’acclamations, un bruit sourd, puissant, un bruit terrifiant ; le bruit des adorateurs du dieu vivant qu’il est devenu.
Yuknoom marche droit devant lui. Il parcourt les corridors du déambulatoire. Il sort de la deuxième salle. Les ornements de jade sont lourds, si lourds. Plus lourds que dans son souvenir. Ils pèsent une tonne. Et pourtant, il continue à avancer, porté par les dieux dont il entend les voix dans son dos. Il les entend qui lui chuchotent leurs exhortations. Il entend, aussi, le ressac de la foule, une clameur assourdie qui lui parvient au travers de la muraille de pierre. Et puis, le voilà au dernier tournant du couloir qui mène au dehors.
Yuknoom se retourne et oui, la foule est maintenant agenouillée et scande son nom, son nom qui bondit et puis s’éloigne comme un bruit de tonnerre, remplacé par la vague suivante d’acclamations, un bruit sourd, puissant, un bruit terrifiant ; le bruit des adorateurs du dieu vivant qu’il est devenu.