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Critique de Fanvin54


Rarement la lecture d'un roman m'aura autant remué. le quatrième mur, ce mur fictif que les acteurs érigent au théâtre entre la scène et la salle, c'est à la fois une tragédie, et des tragédies.
C'est une tragédie tout d'abord : Antigone, la pièce de Jean Anouilh, que Georges veut tenter d'aller monter à Beyrouth, afin de respecter la promesse faite à Samuel, un ami mourant. Beyrouth, que Georges découvre en février 1982, une ville ravagée par la guerre. La particularité de cette représentation qui sera unique, son ambition également, c'est de réunir sur la scène (délabrée au demeurant) un représentant, homme ou femme, de chaque communauté concernée par le conflit, afin d'offrir un court moment de répit dans cet affrontement fratricide. le théâtre, la culture plus globalement, pour essayer de dépasser temporairement les haines : l'idée est belle… avec cependant un côté naïf, utopique.
Ce roman relate toutefois aussi des tragédies : celle d'un pays, le Liban, celle de ses habitants, victimes d'atrocités, mais aussi celle d'un homme, Georges, et de son entourage. Car cette guerre abominable va aussi faire des victimes collatérales, loin du Liban : un couple, une petite fille,… une famille.
L'histoire est bouleversante, les personnages particulièrement forts, la violence, sous toutes ses formes, ahurissante. Ce roman permet de véritablement de mesurer ce qu'est la folie de la guerre, pas ce que l'on croit percevoir lorsqu'on se situe loin du théâtre du conflit, mais ce que les hommes, femmes et enfants vivent concrètement au quotidien au coeur des affrontements (la peur, les privations, le sang, la barbarie). J'ai découvert un auteur avec ce roman incroyablement marquant.
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