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Critique de Josephine2


Dans ce roman (ou autobiographie), Sorj Chalandon raconte son enfance avec beaucoup de pudeur, à travers Emile, le petit garçon du livre. Il trouvera à chaque fois des excuses à son père qui le maltraite, le frappe, et lui raconte des cracs depuis qu'il est né. Il faut dire que celui-ci relève de la psychiatrie. Il lui fait croire qu'il est agent secret de l'OAS, entre autre, il invente, ment à longueur de temps. Emile croira à ces histoires. Comment ne pas y croire lorsque l'on est un petit enfant à qui son père martèle sans cesse ses mensonges jour après jour. Un enfant a besoin d'admirer son père.

Et que dire de sa mère : inexistante, qui se contente de vivre sans faire de vague, surtout pas de vague, sans se battre pour exister, soumise à son mari, qui ne comprendra pas que l'état de son mari relève de la médecine, que son fils est malheureux et n'a rien d'une enfance idyllique, et pour laquelle il a de la tendresse.

Ils vivent en huis-clos, dans un tout petit appartement où les volets sont fermés toute la journée, sans amis, sans famille autour d'eux.

Une fois adulte, il retournera chez ses parents deux ou trois fois. Ses visites seront à chaque fois sinistres. Ses parents ne l'inviteront pas à rester déjeuner ou dîner, ne prendront pas leur petit-fils dans leur bras…

Il espérera toute sa vie des traces d'amour de la part de ses parents. Son père laissera des cassettes pour son fils, que sa mère lui remettra après son décès. Mais…

Comment a-t-il pu s'en sortir et devenir ce qu'il est devenu ? Quelle est la part de roman et la part d'autobiographie ? Qu'est devenu Luca Biglioni ?

J'ai bien aimé ce roman de Sorj Chalandon qui se dévoile. Mais qui nous laisse plein d'interrogation.
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