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Critique de FreiheitDR


J'ai terminé ma lecture de ce petit pavé et j'ai apprécié l'univers dans lequel j'ai plongé, malgré plusieurs choses qui me font un peu grincer des dents.

La plume de l'autrice est vraiment sympathique, construite et travaillée. C'était un plaisir à lire. J'ai eu parfois un peu d'impatience sur le fait d'utiliser des termes plus académiques et d'en faire une définition sur les notes de bas de page, surtout pour certains mots qui sont pourtant bien connus. Néanmoins, je comprends aussi l'utilité de ce procédé afin d'enrichir le langage et la culture des lecteurs.

Je ne me suis pas attachée aux personnages, que j'ai parfois trouvés un peu trop honnêtes et gentils, mais c'est sans doute aussi car je ne suis pas dans le mood pour ce style de personnages actuellement. Leur bienveillance m'a parfois un peu agacé, j'aurais aimé plus de « bad boys » et de « je m'en foutiste ». Certaines de leurs réactions m'ont également paru un peu incompréhensibles. Nous suivons ici 3 duos de personnages plus ou moins attachants et « utiles » à l'histoire, dont certains arrivent relativement tard dans l'intrigue. Certains perso sont plus développés que d'autres mais il y a beaucoup de notions anecdotiques qui ne sont finalement pas des plus pertinentes dans ce roman et sa façon d'avancer.

Il n'empêche que c'est un roman bien construit, avec tout un lexique et des notes de fin pour mieux se représenter les personnages et les mythes utilisés ici. On a également une très chouette carte au début du roman et j'avoue que j'imaginais pas du tout les lieux ainsi (oui je ne l'ai regardé qu'à la fin de ma lecture).

Quelques petits trucs m'ont chiffonné mais je pense que c'est surtout parce que j'ai une tendance à passer trop vite sur certains chapitres/paragraphes et j'ai donc dû zapper quelques petits points. Il n'empêche qu'être encore dans de la fantasy avec des esclaves et le besoin de les libérer m'étouffe un peu. Toujours des oppressions pour donner sens à une guerre, alors que l'on pourrait simplement faire un peu plus original. Il existe des possibilités infinies et revoir ce schéma à l'infini dans la fantasy non urbaine a eu raison de moi. En particulier quand on voit – une fois encore – que le peuple opprimé a la peau Noire. Sur ce point, j'émets des réserves car j'ai vraiment lu pas mal de passages en diagonale et je n'ai donc pas retenu la description physique de tout le monde.

Il en est de même sur le faire de parler de genre et d'utiliser une unique fois le pronom « iel ». Si Ashtiri demande si les gens sont acceptés quelque soit leur genre, dans ce cas pourquoi ne pas proposer de personnages non-genrés, ni-binaires ? Il en est de même pour la sexualité rapidement évoquée de certains autres personnages. Quel est le but, puisqu'il n'y a pas réellement d'histoire d'amour par ici ? Certes, il y a des sentiments qui vont et qui viennent mais ce n'est pas central à l'histoire. du coup, j'ai trouvé que ces petits éléments arrivaient parfois un peu comme un cheveu sur la soupe, juste histoire d'aborder ces thématiques mais sans les approfondir, et ça me semble dommage.

Concernant le rythme, il semble assez identique tout au long du roman, mais je l'ai tout de même trouvé relativement lent. le roman est un pavé de plus de 500 pages, il met du temps à construire son univers, mais je n'ai pas eu cette impression d'action explosive à un moment ou un autre et j'aurais aimé plus de moments forts.

Pour conclure, il faut souligner la beauté de l'objet livre en tant que tel. La couverture est sublime et la jaquette apporte un joli plus à l'ensemble. C'est d'ailleurs ce côté purement collectionneur et mon amour des belles couvertures qui m'a poussée à vouloir en savoir plus sur ce roman.
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