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Critique de Ortie27


Un tome d'introduction d'aventures et d'intrigues palpitantes et pertinentes, servi par la plume poétique et fine de Guillaume Chamanadjian

Tout y est subtilement bien mené, intelligent. le mystère est palpable à chaque page. Les personnages archi bien travaillés, ils sont plus vrais que nature. 

Vous l'avez compris, je suis extrêmement enthousiasmée par cette lecture, dont je vais vous parler maintenant.

Le cycle de la Tour de Garde, ce sont deux trilogies, la première : Capitale du Sud est écrite par Guillaume Chamanadjian, les intrigues se déroulent à Gemina. La seconde : Capitale du Nord, est écrite par Claire Duvivier et l'intrigue se déroule à Dehaven.

Les deux trilogies peuvent se lire indépendamment l'une de l'autre ou comme une saga et nous retrouverons même certains personnages découverts dans une trilogie dans l'autre. 

Dans ce roman, au gré des livraisons de Nox, des alliances des uns, des pots-de-vin, des manigances des autres, nous bougeons sans cesse, à travers Gemina, la Cité médiévale aux ruelles grouillantes de vie, bourdonnante de verbes, bondée de marchands ambulants et de crieurs de nouvelles.

Nohamux alias, Nox, est le commis d'épicerie de Saint-Vivant. Il a été recueilli enfant avec Daphné sa soeur, par le Duc de la Caouane, Servaint.

Nox, est éloquent, agile, bienveillant, naïf, joueur, discipliné et calme.

A l'opposé de sa soeur Daphné, qui est tourmentée, violente, et manipulatrice.

Notre héros pour la première fois de son existence s'opposera au Duc Servaint, pour préserver l'olivier fragile de légende.

Une écluse doit être construite, la Fraîche serait transformée en canal pour que les marchandises arrivent plus vite au Nord de la ville. 

Nox veut faire échouer le projet insensé.

Les intrigues sont entrecoupées par les fameuses parties de Tour de Garde, qui égrène de la stabilité, du calme, on doit s'asseoir, se poser, réfléchir et tout le monde dans la Cité y joue ! Certaines pièces sont plutôt rares. Chacun à son propre jeu de figurine qu'il s'est fait faire ou dont il a hérité etc… ( des figurines en granite rouge, en obsidienne verte) il y a le pion du tanneur, du lancier, du suceur d'os, de la demoiselle, du tuillier… ( si ce jeu est un jour édité, comptez sur moi pour apprendre à y jouer.)

La part fantastique du roman s'eveille quand Nohamux reçoit de la part de Guenaillie un très vieux recueil de poème de Rodux l'Ancien, une pièce rare, qui dans un vocabulaire désuet fait état de l'origine de la Cité, il ressent alors le rythme de l'un des poème en lui, sans même le connaître, il évoque quelque chose de profondément enfoui… on aurait dit que la cité vibrait au rythme de ce poème ou est-ce le poème qui reproduit le chant de la Cité?

Cela va changer sa vie, lui qui connaissait parfaitement la ville, va alors être confronté à sa part sombre, glaciale, celle qu'il imagine peuplée de monstres… la Cité miroir.

De plus, il va malgré lui se laisser entrainer dans les jeux de pouvoir de la cité grâce à ses capacités : il sait réfléchir, échafauder, comprendre.

Beaucoup de mystère autour de ce premier opus, 

Pourquoi Nox et Daphné sont-ils sous la protection du Duc et pourquoi leurs caractères sont si oppposés ?

Je veux en apprendre plus sur La légende des oliviers, sur les deux soeurs amoureuses qui se sont métamorphosées.

La fin du tome 1 est très palpitante et le tome 2 m'attend ! Croyez-moi  je ne vais pas tarder à le lire. C'est un coup de coeur vous l'aurez compris !

EXTRAITS : 

"Et en retrait de l'eau, il y avait un petit talus au sommet duquel trônait l'olivier. Un tronc large et difforme, une écorce marquée par les siècles qui semblait s'enrouler sur elle-même, des branches biscornues qui se divisaient en de multiples brindilles, constellées de petites feuilles pâles. Mon olivier. Et je voyais l'unique cigale de cet été sur son tronc. Son abdomen vibrant au rythme de ses trilles suppliants."

"Lorsqu'il était plongé dans un livre, un monstre marin aurait pu enserrer la ville entière de ses tentacules qu'il se serait contenté d'allumer une bougie pour mieux y voir. Il parvenait même à enjamber les lézardes des pavés sans les regarder."

Vous l avez lu ? Il vous tente ?

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