AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pois0n


Koyomi, c'est une petite – ou plutôt, vu le format du livre, une grande – pépite. Une ode à la nature, on s'en doutait, également mâtinée d'une touche discrète d'écologie, d'évocation du dérèglement climatique. Comment aurait-il pu en être autrement, quand chaque micro-saison ne dure qu'une poignée de jours ? Si le changement n'est peut-être pas encore perceptible à grande échelle, sur une si petite, on le remarque bel et bien.
Et comme cet ancien calendrier se base sur les changements dans la nature, il est logique d'y trouver une mine d'informations botaniques et zoologiques. L'autrice, autant que possible, couvre à la fois le Japon et la France, mentionnant similitudes et différences, histoire de s'y retrouver facilement.
Ça parle aussi pas mal cuisine, puisque les produits de saison donnent, en toute logique, des plats de saison.

Il est donc également beaucoup question de traditions et de folklore : les célébrations et rites qui ont perduré jusqu'à nos jours, ainsi que leur évolution au fil du temps, leur adaptation au monde moderne.

Enfin, impossible de ne pas évoquer l'aspect loisirs créatifs, puisque l'autrice nous détaille toujours la fabrication des magnifiques fiches collées/peintes/poinçonnées/etc qui illustrent chaque double-page, et explique l'idée derrière. de quoi donner envie au lectorat de faire les siennes, pourquoi pas avec son propre matériel (ayant grandi dans une maison d'artiste, j'ai pas mal de matos à disposition... et pourtant rien de ce que Gabrielle Chancerel a utilisé !) ?

Bref, c'est ce genre de bouquin qui te fait te sentir bien, t'incite à regarder les petites choses autour de toi si tu ne le faisais pas déjà avant, à prendre le temps, prendre ton temps, cesser de courir après, lâcher prise. Car après tout, les produits qui ne durent pas longtemps – ici on est accro aux gâteaux de lune, j'avoue les stocker pour en manger jusqu'à Mars – finissent toujours par revenir ; leur intérêt n'est-il pas justement dans leur côté éphémère ? Disons que ça reste à voir selon la gourmandise de chacun... mais les fleurs de cerisier, elles, on ne peut malheureusement pas les retenir.

Petit bémol toutefois : quand on a un livre aussi magnifique, aussi complet, il est vraiment dommage d'y trouver un certain nombre de coquilles qui gâchent occasionnellement l'ambiance. Une petite relecture/correction n'aurait pas été de trop.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}