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Critique de Tlivrestarts


Ma #MercrediBD est engagée. Elle est signée de Chandre, D. Quella-Guyot, L. Lessous et M. Millotte, "Alice Milliat, pionnière olympique aux éditions Petit à Petit. C'est Babelio, que je remercie très sincèrement, qui m'a mise sur la voie de cette militante féministe décédée dans le plus grand anonymat.

Si aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, la parité sera respectée, il n'en fut pas toujours le cas. Avec cet album, remontons aux origines.

Dans l'Antiquité, seuls les hommes faisaient du sport. C'est à ce moment-là que sont lancés les Jeux Olympiques dans le Péloponnèse. Tous les 4 ans, s'affrontent des hommes dans les disciplines de l'athlétisme, les sports de combat et les courses hippiques. Les femmes ne sont pas même autorisées à être spectatrices, il faut dire qu'ils pratiquent ces activités nus.

A Rome, seules les femmes de la haute société peuvent accéder à quelques activités sportives mais seulement de loisirs. Elles ne sont pas admises dans le champ de la compétition.

En 394, l'Empereur Théodose 1er interdit les Jeux Olympiques. Ils ne reprendront qu'en 1896 sous la houlette du baron, Pierre de Coubertin.

Les femmes devront attendre la première guerre mondiale pour se faire une place dans les entreprises, se découvrir des capacités physiques au travail et s'intéresser au sport.

Alice MILLIAT fait du sport féminin son cheval de bataille. Que de combats contre le Président du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques, et les hommes plus généralement, qui ne voyaient dans l'activité sportive des femmes que dépravation.

Elle va progressivement réussir à leur faire une place, d'abord à côté des hommes. Ils ne daignent effectivement pas leur offrir l'accès aux équipements sportifs dont ils se réservent l'usage. Les femmes sont ainsi condamnées à s'entraîner sur des sites non homologués.

A partir de 1922, et jusqu'en 1934, les Jeux Mondiaux Féminins alterneront avec les JO, tous les deux ans.

L'ensemble de l'équipe artistique fait de cette BD l'opportunité d'honorer Alice Milliat bien sûr, mais aussi les pionnières des performances sportives.

A travers différents registres, la bande dessinée, le documentaire, le dessin, les extraits de journaux et les photographies… c'est une galerie foisonnante de personnages qui prend vie et s'ancre dans l'évolution de la condition féminine. Comme j'ai aimé retrouver La Garçonne !

Sa couverture est à l'image des albums jeunesse, qu'à cela ne tienne, il est grand temps que les enfants apprennent l'histoire d'Alice Milliat, elle dont le nom commence à s'inscrire sur les frontons des équipements et qui sera dignement honorée en 1924.
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