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Critique de MLClerc


Serge Horowitz est ce qu'on appelle un anti-héros. A quarante-quatre ans, il vit depuis 20 ans chez sa soeur Anièce, dans l'appartement dont elle lui a racheté ses parts à la suite de ses études en Angleterre. Une fois revenu, il est toujours resté seul, vivant avec elle, refusant de se faire le café et ses mouillettes du matin. Depuis la mort de leurs parents, c'est elle qui joue la maman auprès de lui, jonglant entre sa propre vie et ses deux frères. Car Serge a aussi un frère, François, qui est Ministre des Finances, et il lui doit tout: son boulot, sa situation confortable dans une boite d'analyse financière, qui gère les comptes à l'étranger de grosses et petites entreprises. le jour où Serge doit partir au Japon pour vendre une entreprise qui ne vaut pas la somme que sa boite réclame, tout s'accélère pour lui. Atteint d'aphasie qui lui coupe littéralement la parole, il fait preuve de trop d'honnêteté dans ce monde sans sentiment. Il sent quelque chose de louche là-dessous. Et puis, il y Laura. Laura l'impétueuse, l'ambitieuse, la si belle et si désirable Laura, qui lui fait tourner la tête, le prend puis le repousse, et semble ne pas savoir choisir entre ses sentiments ambivalents.
Enfin, Laura et Serge partent dans le sud de la France, dans cette fameuse boite qui doit être vendue aux Japonais, pour analyser la situation financière, et convaincre ces acheteurs du Soleil levant d'allonger les billets. C'est là que la vie de Serge va prendre un autre sens.

C'est un livre court, un roman qui se lit très vite, où on s'attache au héros sans parvenir à l'aimer puisque, comme dit plus haut, il est l'archétype parfait de l'anti-héros.
Mais il y a plein de choses dans ce roman: l'amour fraternel, les loyautés, les sentiments, la complexité de faire un choix quand on se retrouve à la place d'un "lanceur d'alerte". Un beau livre bien écrit, avec quelques lourdeurs notamment lors du passage du "gourou", mais cela ne dure pas, et finalement ne parvient heureusement pas à ternir le récit. Ce n'est pas forcément une pépite, mais un roman qui ne laisse pas indifférent et qui donne à réfléchir.
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