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Critique de Lishbks


Il est celui qu'ils nomment "l'indien blanc", le solitaire, le creekwalker qui compte les saumons. Parce qu'il fut jadis élevé par l'une d'entre eux, il porte en lui les histoires de la nation Gitga'at.

Elle est celle que la légende a marqué dans sa chair.

Dans la forêt pluviale du grand ours, en Colombie Britannique, il semble que seul le maître des lieux pouvait réunir ces deux être retirés du monde de leurs semblables.

Marie Charrel est journaliste au Monde, mais ce qu'elle montre ici, c'est que les tragédies et les merveilles de ce monde ne peuvent pas se contenter d'articles de presse. Elles ont besoin de naviguer dans de multiples vaisseaux. Alors elle créé des personnages, elle orne leur vie de fables pour leur offrir cette sensibilité aux mots qu'elle-même honore si bien. Elle nous donne envie d'écouter avec eux le coeur battant de la forêt. En parallèle elle nous informe sur le sort des "picture brides", sur les traitements infligés par le Canada à la diaspora japonaise durant la guerre, elle nous décrit la délicatesse d'un écosystème qui dépend du saumon, elle nous dépeint les blessures visibles et invisibles. Comme ses mangeurs de nuit, elle grignote l'obscur pour nous éclairer.

S'il est possible d'apprendre en rêvant, ce roman en est l'illustration parfaite.
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