Le Prix Orange du Livre récompense de nouveaux talents de la littérature.Son jury est présidé par Jean-Christophe Rufin et composé d'auteurs, de libraires et de lecteurs et lectrices membres du site Lecteurs.com
Pour sa quinzième édition, cette rencontre en ligne a été organisée avec les 5 finalistes sur "Un endroit où aller".
Les invités :
- Marie Charrel pour Les Mangeurs de nuit, L'Observatoire
- Mattia Filice pour Mécano, P.O.L.
- Paul Saint Bris pour L'allègement des vernis, Philippe Rey
- Alexia Stresi pour Des lendemains qui chantent, Flammarion
- Perrine Tripier pour Les guerres précieuses, Gallimard
Visitez le site : http://www.lecteurs.com/
Suivez lecteurs.com sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs
Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs
Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/
Youtube : https://www.youtube.com/c/Lecteurs
Dailymotion : http://www.dailymotion.com/OrangeLecteurs
+ Lire la suite
Le secret d'une vie heureuse réside dans l'amour de soi, pas dans la haine des autres.
À force de tourner trop vite les mots deviennent tranchants comme des rasoirs. Quand on ne les laisse pas sortir, ils se transforment en fardeaux malfaisants.
Le secret d’une vie heureuse réside dans l’amour de soi, pas dans la haine de l’autre.
Sa danse est celle d’une solitude hantée. Autour d’elle virevoltent des séraphins refusant de dévoiler leurs mystères au monde des hommes. Ses mouvements sont un défi à l’espace et au temps.
Je m’enroule dans le plaid et zappe Julien Lepers pour un épisode d’Amour, gloire et beauté, l’un des soaps américains lobotomisants dont raffolait mamie. Je l’entends encore se justifier : « Et alors ? Dans la vie il faut savoir se détendre avec des idioties, les gens trop sérieux finissent par se tuer avec des cancers. »
Les angelots, l’océan agité et les rêves miraculeux sont des contes destinés aux esprits crédules : l’inspiration ne tombe jamais du ciel, elle est enfantée par un travail acharné, des années de quête, une vie à creuser en soi, autour de soi, à racler la montagne à mains nues jusqu’à déterrer la pépite grâce à laquelle naîtra l’oeuvre.
Les terres désolées n’existent que pour aider les âmes perdues à distinguer l’essentiel.
- Tu sais ce que cela veut dire, Hannah Hoshiko ? Que les peuples qui ne partagent pas la même langue ne pensent pas de la même façon. Cela signifie aussi que les mots ont le pouvoir d'inventer le monde. N'est-ce pas merveilleux ? Souviens-toi toujours de cela mon enfant. Peu importe ce que la vie t'arrache : tu pourras toujours le lui reprendre avec les mots.
(p.66)
Sauf sa moustache, bien sûr. Je la déteste celle-là. Pas à cause des poils piquants et attrape-miettes, mais parce que mon père l'utilise pour dissimuler sa bouche afin que l'on ne puisse pas déterminer s'il sourit jaune, noir, sarcastique ou pas du tout. Elle est la pièce maîtresse de son masque. Elle dissimule les émotions volcans.
Quelque part sur le canal, Colombie-Britannique
Octobre 1945
La brume ourlant l’horizon se colore timidement de rose lorsque Jack rejoint son chien Buck à l’avant du bateau. Son fidèle compagnon, un bâtard noir au sang de loup, apprécie autant que lui cette heure où l’obscurité règne pour quelques minutes encore. Ces instants où l’eau est un miroir paisible qu’aucun souffle ne brise. Il porte la tasse de café à ses lèvres. Caresse l’animal à ses pieds, tourné vers la forêt où les créatures de la nuit bruissent doucement. Ici bat le cœur du monde et le reste des hommes l’ignore.
(p.13)