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Critique de lebelier


Titre original : You're Dead Without Money.

Sur la côte de Floride, un couple de pickpockets, père et fille, un acteur sur le déclin et handicapé, une petite frappe de cambrioleur vont tous converger vers le même but : voler huit timbres russes d'une valeur d'un million de dollars à un riche amateur.
Cette histoire est racontée par Barney, une espèce de clochard grand mangeur et grand buveur de bière à l'écrivain Cameron (que le narrateur continue à appeler Campbell). C'est une mise en abyme intéressante car l'histoire est relativement complexe et sa complexité même incite à l'auteur d'offrir des pauses au lecteur. Ainsi, c'est lors de ces pauses du récit que Barney recommande un hamburger ou de la bière que Cameron lui offre généreusement.
Tout le monde se demande ce que ces timbres ont de spécial, vu leur cote et aussi parce la CIA s'y intéresse de très près tout comme le riche M. Radnitz et les antiquaires gays connus de l'acteur Don Elliot. En fait de mise en abyme, ce sont les nombreuses surveillances et filatures des uns et des autres qui sont souvent un moteur du suspense.
Or, l'actuel propriétaire des timbres, Larrimore, philatéliste de renom– dont on n'est même pas sûr au début qu'il les détient – ne veut surtout pas les lâcher. Il faut donc tout un stratagème et que le charme de Vin –le cambrioleur beau gosse- opère sur la fille de Larrimore. Il y a des investissements de départ mais, bien sûr, et c'est là tout l'intérêt de cette histoire, des mésententes finales. Chacun cherche à la jouer en solo et n'a pas les mêmes aspirations : l'acteur veut se retirer quelques temps avant de mettre fin à ses jours, le couple père-fille souhaite une maison sur la côte où ils pourraient arrêter leurs activités illégales et Vin, le cambrioleur, rêve comme tous les jeunes gens de filles et de belles voitures.
Souvent, je suis mitigé en ce qui concerne le dénouement des polars. Soit c'est trop attendu, soit c'est trop tarabiscoté pour être « vraisemblable ». Celui-ci ne tombe dans aucuns de ces travers et la fin est des plus intéressantes qui soit. Un bon polar rend compte de l'époque dans laquelle il est écrit et doit se terminer de façon un peu originale, que le chemin parcouru ne l'ait pas été en vain.
Sur ces critères, on ne peut rien reprocher à Chase qui ne m'a jamais déçu.

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