Je me demande qui est le plus barré entre celui qui écrit ce livre et celui qui l'achète...
Je ne fais pas partie des détracteurs de
Maxime Chattam, bien au contraire j'ai apprécié globalement chacune de mes lectures. Pourtant je m'interroge parfois : comment ai-je pu choisir un roman pareil ?
Je pense que ça vient de notre besoin d'être bousculé, de voir jusqu'où le Mal peut étirer ses racines sous nos pieds. Il y'a peut-être aussi ce côté fureteur à l'observer à l'action sur nos semblables sans pour autant être éclaboussé, bien à l'abri derrière nos pages, dans notre cocon où l'on s'imagine en sécurité.
Voilà peut-être pourquoi j'ai souhaité savoir ce qui était arrivé à cette pauvre femme scalpée, nue, en proie à la folie, courant dans les rues de New York : un mélange de curiosité et une envie de se faire peur, donc d'être diverti. Plaisir malsain mais que le lecteur que je suis se doit d'assumer.
Ce second opus me semble meilleur que le premier. Certaines scènes font littéralement froid dans le dos. New York est à des années lumières de l'image que nous lui connaissons : elle est froide et glauque, et le théâtre d'une horreur insoutenable.
Ce livre m'aura pourtant donné un certain fil à retordre. Je l'ai abandonné à plusieurs reprises avant de briser la malédiction et de dépasser enfin les 200 premières pages. La plume de
Chattam est loin d'être fluide à mon sens. Je la trouve riche, "proteinée", avide de détails, de technicité : elle est exigeante et, dans ce tome plus qu'un autre, je pense que c'est ce qui a compliqué ma lecture.
Je ne la regrette pas, toutefois. Rarement un livre m'aura entraîné à ce point dans les ténèbres...