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Critique de Yvan_T


Après une réédition du premier cycle de la série "Ce qui est à nous" en grand format de 46 pages, suite une parution initiale en petit format de 30 pages, la fin du deuxième cycle de cette série sonne apparemment l'heure d'un nouveau relookage.

Tout d'abord, c'est le titre assez indigeste de la série qui est modifié, pour un "Mafia Story" plus percutant.

Deuxièmement, avec une histoire en deux tomes, on s'éloigne du ‘one-shot' parfois trop dense des deux cycles précédents.

Et finalement, si David Chauvel continue de nous conter l'histoire de la pègre new-yorkaise, l'auteur interrompt ici la chronologie de sa saga du crime organisé pour revenir à une période qui se situe vers le début du deuxième cycle de "Ce qui est à nous" ("Ce qui est à nous - Deuxième époque").

C'est pendant cette période de la Prohibition aux Etats-Unis que les plus grands noms du crime organisé (Lucky Luciano, Meyer Lansky, Al Capone, Frank Costello, Arnold Rothstein) ont construit leur empire. Une prohibition voté le 28 octobre 1919 et qui donna non seulement des ailes aux petits truands que Chauvel avait décrits dans le premier cycle de "Ce qui est à nous" ("Ce qui est à nous - Première époque"), mais également à un certain Arthur Flegenheimer, que l'histoire retiendra sous le nom de Dutch Schultz.

Le premier tome de ce diptyque, baptisé «La Folie du Hollandais», s'attaque donc à l'ascension du jeune Dutch Schultz pendant cette époque glorieuse du crime organisé, l'âge d'or du mythe du gangster.

Comme pour "Ce qui est à nous", c'est à l'aide d'une voix off omniprésente et documentation et références à l'appui, que Chauvel tente de respecter la justesse historique de cette nouvelle page du panthéon du crime.

Le dessin d'Erwan le Saëc sied d'ailleurs parfaitement au côté historique du récit et nous plonge parfaitement dans ce New-York des années 1920, où les voitures passent en arrosant les clans rivaux de rafales de mitrailleuses.

Les lecteurs attentifs de "Ce qui est à nous" prendront plaisir à retrouver des personnages et des scènes du deuxième cycle de cette série, et iront même jusqu'à reconnaître notre fidèle serviteur aux cheveux couleur brique qui fait couler l'alcool coule à flot derrière un des nombreux bars qui inondent New-York d'un breuvage prohibé, mais extrêmement lucratif.

Les amateurs de films sur la mafia sauront également apprécier l'ambiance de cette série, tout comme les amateurs de New York, mais pas le New York de Frank Sinatra : celui de la Mano Nera, de la mafia, de la Cosa Nostra, que Chauvel et Le Saëc décrivent le plus fidèlement possible depuis plus de dix tomes.

Et comme il parait que le crime ne paie, c'est la chute de Dutch Schultz que nous contera cet auteur friand de récits historiques ("Arthur") dans la deuxième partie de ce premier diptyque de "Mafia Story".
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