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Critique de Kenehan


Une véritable surprise qui prenait la poussière sur l'une de mes étagères. Je m'étais procuré ce livre il y a de cela un petit moment, attiré par la promesse du titre et du résumé. Je suis comblé !

Une pentalogie annoncée, pour nous présenter les différents cavaliers de l'Apocalypse (aux nombres de 4 comme vous le savez) et leur mission, qui s'amorce avec "Cavalier Blanc : Alice".
Bien que ce soit un roman classé "adolescents", Eli Esseriam a cassé bon nombres de codes propres à ce genre. Ici, l'héroïne n'est pas une lycéenne banale vouée à sauver le monde, c'est un jeune fille froide, cynique, intelligente et dotée d'une culture encyclopédique, qui s'est toujours sentie spéciale et différente. Pas non plus de romance à multiples partenaires et son lot d'hésitation, désir inassouvi, tromperie ou encore d'amour niais à la Roméo & Juliette (oui, j'ai toujours eu du mal avec cette histoire usée jusqu'à la trame, désolé !). Encore moins de diarrhée mythologique avec un panel de créatures légendaires nous côtoyant, nous pauvres mortels banals (ça fait du bien une auteure qui concocte ses romans dans d'autres moules que ceux émoussés par les autres).

Bien que le livre ne dépasse pas les 238 pages, l'histoire est plutôt riche. Riche du parcours atypique d'Alice. Au fur et à mesure du récit, elle prend conscience de son don et l'exploite, le teste, fait des erreurs, etc.
J'avoue que je m'attendais à une histoire douceâtre et un peu niaise, dénaturant le concept des "Cavaliers de l'Apocalypse" comme a pu le faire Stephenie Meyer en "castrant" ses vampires, leur limant les crocs pour en faire de gentils toutous (dire que j'avais adoré ses romans...je me demande ce qu'il m'arrive ?!). D'autant que je n'avais encore jamais vu ou lu d'histoires se centrant autour de ces cavaliers bibliques, je ne les avais tout au plus que croisé dans une série le temps d'un épisode ou entraperçu dans un roman, à peine mentionnés. Au final, Eli Esseriam nous offre un univers dur et réaliste. Mais je ne développerais pas plus pour ne rien spoiler.

Le seul regret peut-être, c'est qu'elle tombe un peu vite et facilement dans l'éternel caricature du lycée. En même temps, c'était le lectorat qu'elle ciblait : les lycéens, je suppose. N'y-a-t-il pas un certain masochisme à se rappeler constamment à quel point le lycée peut-être un Enfer ? Mais j'aimerais bien un jour tomber sur un lycée qui ne ressemble pas aux autres dans mes lectures. Car au fond, s'il y a bien une chose interchangeable dans ce genre de livre, c'est le lycée et son image.

Je ne sais pas si je parlerais de coup de coeur. Par moment, Alice m'a un peu agacé comme Aaron a pu l'agacé, elle, au début avec cette manie de partir dans des digressions encyclopédiques, et ce, bien que ce soit intrinsèque (et hop ! un mot que j'utilise jamais de placé ! (désolé, petit challenge personnel :) ) à son personnage. Mais ce premier tome m'a agréablement surpris et je suis tenté de découvrir ce que nous réserve Edo, le cavalier rouge.

En fin de compte, ce qui risque le plus m'énerver avec cette saga, c'est que je sens que je vais devoir m'acheter quatre livres de plus ! Comme si j'en avais pas assez chez moi vierges de toutes lectures ! Il faut vraiment que j'arrête les séries littéraires...
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