AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Wictoriane


Cet extrait résume le ton et le sujet du livre :

Il ne se souviennent pas de moi, mais moi je les connais. Frédéric Beigbeder, Arnaud Montebourg, Isabelle Giordano, David Pujadas, ou encore Frigide Barjot, la femme de Basile de Koch, je les vois tous les soirs à la télé. En icône des plateaux, de la pub et de l'édition ou en animateur de Canal Plus. En trublion des congrès du Parti Socialiste. En Madame Cinéma, avant ' le Fabuleux Destin'. A 2O heures, au journal télévisé. Sur l'avant-dernière page de Paris Match. Ils sont devenus des people. Je les lis, je les regarde, je les écoute, je les suis avec la curiosité compulsive du journaliste, l'obstination d'une chroniqueuse de gazette mondaine. Ils étaient à Sciences-Po, à Paris, en 1986.


L'auteur a côtoyé ceux qu'aujourd'hui elle voit à la télé. Bourré d'anecdotes, le livre d'Ariane Chemin est instructif, assez drôle, voire jubilatoire.
Quand à treize ou quatorze ans, alors qu'il était élève au lycée parisien Victor-Duruy, Jean-François Copé racontait qu'il voulait devenir ministre, tout le monde, paraît-il, se moquait de lui... (...) ...il savoure sa revanche quand ses amis quadragénaires cherchent sa main ou son regard autour du buffet.
Il ouvre un regard assez complaisant sur les quadragénaires dont je fais partie. Certes, je ne joue pas dans la même cour que ces pipeuls, mais cela m'amuse de comparer ma vie à la leur, je n'ai absolument rien à leur envier.
Je me souviens qu'on était au coeur des années 1980 et de la dictature de la fête mais que, cette année-là, il n'y avait aucune publicité pour les préservatifs.
Lu durant mes trajets en quelques heures, le tableau brossé par Melle Chemin, journaliste au service société du Monde, est assez vivant, drôle et même émouvant (l'évocation de Geoffroy Linyër, le moudjahid joli coeur). C'est le temps d'avant le SIDA, d'avant la chute du mur, d'avant les bobos, dont l'auteur avoue qu'ils furent les premiers. En tout cas, pour moi, le terme "bobo" signifie exactement cela : être riche et de gauche. Un livre que je recommande à ceux de mon entourage, qui ne savent pas quoi lire en ce moment. Je l'ai d'ailleurs déjà prêté.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}