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Citations sur Mausolée (19)

Oui j'aurais préféré, n'avoir rien à en dire parce qu'on n'écrit jamais que sur les choses quand elles sont mortes, quand elles ne sont plus, et que j'aurais voulu me tenir moi, pour toujours à l'instant de ce bonheur avec toi.
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(...) parce que je sais pas du tout ce que je vais en faire de mon corps, si t'es plus là, pour le regarder, le prendre, si tu ne veux plus de moi, moi qui ne suis rien, rien sans toi, je t'en supplie ne pars pas, me laisse pas, seule.
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Et je ne sais pas du tout comment je vais faire, si tu me manques déjà autant, alors que tu viens tout juste de partir.
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Souvent je ne pensais à rien. C’était comme une effarante torpeur. L’avenir sans rien
dedans. Une solitude sans contenu, sans fond. J’étais, sans force et sans désir. Je passais des heures allongée sur le lit, dans
le vague. Je sortais parfois la nuit, quand je n’en pouvais plus, une flasque dans la poche, je marchais sans but, je repassais
toujours par ces lieux où nous avions été ensemble, la seule où tu avais été là, dans cette ville que tu disais ne pas aimer, que
je voulais moi, te montrer, et nous avions marché jusqu’au matin.
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La journée je ne sortais pas, je
ne supportais pas de voir vulgaire, pressée, la vie tout autour continuer, une vie dans
laquelle il n’y avait pas de place pour cette douleur que je traînais partout avec moi.
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Je ne mangeais rien, voir les autres le faire même me dégoûtait. Et rire, je détestais les entendre, rire. Je buvais beaucoup. J’avais commencé tout
de suite, ce matin-là où j’étais revenue. J’étais restée un moment sur le seuil de mon studio, j’avais regardé chacune des choses, le courrier entassé à mes pieds, le lit défait, les livres empilés contre le mur, des feuilles entassées sur le bureau, les photos au mur, les plantes sur le balcon qui avaient crevé, à travers la fenêtre les arbres décharnés déjà, aux branches desquelles ne restaient que quelques feuilles moribondes, tristes.
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Longtemps j’ai attendu que tu
reviennes, longtemps je n’ai rien fait d’autre que ça. Attendre. Les jours étaient trop longs à charrier la nuit, les nuits trop lentes à ramener le jour, que je regardais
se lever depuis la fenêtre de mon studio, depuis cette solitude, immense, sauvage, à fumer.
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C’est toi, l’énigme de ta présence, le rythme impalpable de ton corps. Toi et non pas cet être abstrait, avec lequel depuis deux
ans je vivais, cet être sans substance, sans passé, désincarné, sans nom, par toi ridiculisé – Lui. Lui que je n’avais pas nommé pourtant, car quel autre nom que le tien aurais-je pu lui donner ? Et ça je ne pouvais pas, inscrire ton nom noir sur blanc, au cœur du livre à venir. Est-ce par pudeur,fierté, perversité, par jalousie, peut-être ?
Ton nom que je n’avais plus jamais prononcé, plus nulle part entendu, ni lu, ce nom que j’avais pris garde hier encore de ne
pas prononcer, comme si je savais qu’unevfois qu’il aurait été dit, il serait trop tard, que je ne pourrais plus l’oublier, ne pas
vouloir le dire encore et encore – qui était venu échouer sur le bord de mes lèvres,au fond de la nuit, dans le creux de tes bras, comme s’il s’était tout ce temps tenu quelque part en moi attendant de pouvoir
un jour encore, te nommer.
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Toi, et non pas cet être hybride, étrange mélange de souvenirs, de fantasmes et de mots, dans lequel j’aurais voulu, pour toujours te figer, derrière lequel pourtant je t’avais peu à peu,
perdu parmi les mots qui avaient lentement déformé ton corps, distendu les contours de ton être.
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Ce soir encore, j’ignore la
couleur de tes yeux, et s’ils sont noirs, aussi noirs que je les vois, je ne sais que la précision, l’insistance avec laquelle ils
se sont posés sur moi et m’ont à nouveau soumise tout entière. De toi, je ne sais toujours rien que la, brutale fascination que produit ton corps sur le mien.
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