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Critique de Cleyress
J'ai emprunté ce livre qui était en présentation à la médiathèque, attirée par l'idée d'un secret de famille s'étalant sur plusieurs générations avec pour contexte les deux guerres mondiales.
J'ai trouvé l'écriture et le style fluides et évocateurs, efficaces pour transmettre des émotions et sensations parfois très dures. le début du roman m'a accrochée. Cependant, beaucoup de points négatifs ont terni ma lecture : l'abus de périphrases, métaphores, synecdoques, emphases, bref d'effets de style rend la progression parfois difficile (« quelque part, quelque chose prépare son retour », « un oeil se coule dans l'entrebâillement des bâches », etc.). La narration est parfois emmêlée : touché par une balle, un personnage s'écroule, puis trois lignes plus loin, crie et porte la main sur la blessure. le vieux maire, qui n'en finit pas de mourir, est un coup allongé en lisière de forêt, puis on le retrouve dans la forêt, puis dans la cabane, et on peine à savoir qui l'a déplacé et quand.
Des invraisemblances : un enfant de 11 ans qui grandit seul avec son frère lourdement handicapé dans la forêt d'à côté, sans que le grand-père ou la soeur ne fassent rien pour les chercher. le grand-père reconnaît à la fin le son du vieux fusil de chasse, mais si le petit-fils est devenu si bon tireur, il a bien fallu qu'il s'entraîne et donc que le son du fusil résonne un bon nombre de fois…
Les personnages contemporains (Stéphane, Elise) sont affreusement plats et sans grand intérêt, comme d'ailleurs la plupart des parties se déroulant en 2020. Stéphane, pas vraiment concerné, est peut-être trop éloigné de son aïeul au trentième degré… On ne sait rien non plus de l'évolution du petit-fils, du Tarzan dans la forêt au tueur d'enfants dans les camps : quand même, le personnage aurait pu être creusé !
Si le début était bon, la fin du roman tire en longueur et se transforme en sorte de conte mystique dans les bois, ce qui a fini par me lasser. Au final, un grand manque de réponses (pourquoi ce focus sur le personnage de Samuel, sorte de Deus ex machina errant autour de la scène dans la forêt, quelles réactions des personnages contemporains et quels enjeux autour de la révélation finale) me font dire que le résumé de l'éditeur était mensonger et que le secret de cette forêt n'a ébranlé ni les existences, ni les certitudes, ni les familles, comme annoncé. Un roman inégal selon moi.
J'ai trouvé l'écriture et le style fluides et évocateurs, efficaces pour transmettre des émotions et sensations parfois très dures. le début du roman m'a accrochée. Cependant, beaucoup de points négatifs ont terni ma lecture : l'abus de périphrases, métaphores, synecdoques, emphases, bref d'effets de style rend la progression parfois difficile (« quelque part, quelque chose prépare son retour », « un oeil se coule dans l'entrebâillement des bâches », etc.). La narration est parfois emmêlée : touché par une balle, un personnage s'écroule, puis trois lignes plus loin, crie et porte la main sur la blessure. le vieux maire, qui n'en finit pas de mourir, est un coup allongé en lisière de forêt, puis on le retrouve dans la forêt, puis dans la cabane, et on peine à savoir qui l'a déplacé et quand.
Des invraisemblances : un enfant de 11 ans qui grandit seul avec son frère lourdement handicapé dans la forêt d'à côté, sans que le grand-père ou la soeur ne fassent rien pour les chercher. le grand-père reconnaît à la fin le son du vieux fusil de chasse, mais si le petit-fils est devenu si bon tireur, il a bien fallu qu'il s'entraîne et donc que le son du fusil résonne un bon nombre de fois…
Les personnages contemporains (Stéphane, Elise) sont affreusement plats et sans grand intérêt, comme d'ailleurs la plupart des parties se déroulant en 2020. Stéphane, pas vraiment concerné, est peut-être trop éloigné de son aïeul au trentième degré… On ne sait rien non plus de l'évolution du petit-fils, du Tarzan dans la forêt au tueur d'enfants dans les camps : quand même, le personnage aurait pu être creusé !
Si le début était bon, la fin du roman tire en longueur et se transforme en sorte de conte mystique dans les bois, ce qui a fini par me lasser. Au final, un grand manque de réponses (pourquoi ce focus sur le personnage de Samuel, sorte de Deus ex machina errant autour de la scène dans la forêt, quelles réactions des personnages contemporains et quels enjeux autour de la révélation finale) me font dire que le résumé de l'éditeur était mensonger et que le secret de cette forêt n'a ébranlé ni les existences, ni les certitudes, ni les familles, comme annoncé. Un roman inégal selon moi.
